C'est aussi au moment où la culture est attaquée que :cu(lt) ne pouvait rester indifférent et continuer à parler de tout et de rien, comme s'il ne s'était rien passé ... voici donc une édition spéciale de ce rendez-vous culturel et curieux.
Le dessin politique qui a été attaqué mercredi 7 janvier 2015 est une tradition française et même très française qui se perd de plus en plus. Encore en Fance, on trouve toujours un dessin en une du Monde. C'est cet art particulier qui remonte à loin et notamment à la Révolution Française qui mérite aujourd'hui les attentions et au travers duquel se sont exprimés certains hommages rendus aux dessinateurs exécutés. L'idée n'est pas ici de désigner les meilleurs, mais surtout de regarder cette extraordinaire créativité.
Obion, qui a fait une planche sur cet événement, tu peux le lire sur son blog et aussi là ci-contre.
Ensuite, Sven de Rennes y est allé de ses boys ... et diverses autres vignettes ont fleuri partout à la faveur des réseaux sociaux ...
Dans le monde du street-art, un dessin représentant Cabu, tombé sous les balles, m'a beaucoup touché aussi ...
Uderzo aussi ...
Et puis ... :cu(lt) se doit de parler de ce message devenu planétaire. Le fameux #JeSuisCharlie dont un article de 20 Minutes raconte l'histoire et la génèse.
Un slogan, né spontanément sur le réseau social ce 7 janvier de la main d'un directeur artistique. L'auteur de la bannière a été identifié. Joachim Roncin, directeur artistique et journaliste musical pour le magazine Stylist, a créé et publié sur son compte Twitter ce logo sobre, «Je suis Charlie», trois mots en blanc et gris, sur fond noir, avec une police de caractère semblable à celle utilisé par le journal attaqué.
«Je n’avais pas beaucoup de mots pour exprimer toute ma peine et j’ai juste eu cette idée de faire "Je suis Charlie" parce que notamment, je lis beaucoup avec mon fils le livre Où est Charlie, ça m’est venu assez naturellement», raconte-t-il à l’AFP. «Ce que je voulais dire, c’est que c’est comme si on m’avait touché moi, je me sens personnellement visé, ça me tue, quoi», a-t-il expliqué. Ce slogan fait écho à «Nous sommes tous Américains» lors des attentats du 11 septembre, aussi sûrement que John Kennedy se déclarait, en 1963 à Berlin, Berlinois. Ces trois mots «Je suis Charlie» sont apparus en ligne juste après l’annonce de l’attaque du siège de l’hebdomadaire satirique.
Finissons-en de cette édition spéciale avec le dernier dessin publié par Charb, tristement prémonitoire et glaçant à la fois.
