A l'occasion de MOVEMBER, le Docteur Love abordera au cours du mois la thématique du cancer masculin contre lequel MOVEMBER receuille des fonds en vue de parvenir à un meilleur traitement de ce type de cancers. Pour apporter ta contribution à la collecte, visite l'équipe MOUSTTOCHE TEAM et fais grimper le compteur pour la bonne cause et le bien de tous !

CE SOIR A PARTIR DE 19 HEURES, APERO MOUSTACHE ORGANISE PAR LA TEAM POUSTACHE. RENDEZ-VOUS AU MASTROQUET, 10 PLACE DU COLONEL BOURGOUIN - PARIS XIIème.

Hello Doc! L'année dernière t'as parlé du cancer de la prostate en expliquant que le touché rectal permettait de le détecter.J'ai lu qu'il y avait aussi un examen sanguin. ALors on va pouvoir choisir ou faudra se faire fouiller les fesses ? ;)

Merci de cette question et rappellons déjà ce qu'est le cnacer de la prostate.

La prostate est une glande qui forme une partie du système de reproduction masculin et qui est située immédiatement sous la vessie et à côté du côlon. Sa fonction première est de produire un fluide qui protège et enrichit le sperme. Chez les hommes les plus jeunes, la prostate est de la taille d’une noix. Elle a la forme d’une chambre à air car elle entoure la base de l’urètre, le tube qui transporte l’urine depuis la vessie jusqu’au pénis. Les nerfs qui contrôlent l’érection entourent la prostate.

Le cancer de la prostate se déclare lorsque certaines cellules de la prostate se reproduisent plus rapidement que pour une prostate normale, formant ainsi une tumeur. Si un cancer de la prostate n’est pas traité, les cellules peuvent se propager en dehors de la prostate et envahir d’autres parties du corps, notamment les os et les ganglions lymphatiques, générant ainsi des tumeurs secondaires, plus connues sous le nom de métastases. Si le cancer progresse au-delà de la prostate, un traitement est toujours envisageable mais un « traitement curatif » devient impossible. Si l’on démarre le traitement au moment où le cancer et encore confiné dans la glande prostatique, il est encore possible d’empêcher le développement de la maladie. L’un des aspects les plus inquiétants de la maladie est l’absence de symptômes chez les hommes atteints de la maladie.

Comme chacun l'aura compris, le cancer de la prostate touche uniquement les hommes car les femmes n’ont pas de glande prostatique ! Le risque augmente avec l'age et l'historique familial est déterminant puisqu'un homme ayant un père ou un frère qui a développé un cancer de la prostate avant l’âge de 60 ans a deux fois plus de chances de contracter la maladie. Pareillement, les risques sont plus élevés chez les hommes de couleur noire originaires d’Afrique. Enfin, comme je l'ai précisé l'année dernière, les mauvais régimes alimentaires et manque d’exercice physique favorisent la survenance du cancer de la prostate.

Une fois ceci rappelé, il est important de savoir que la majorité des cancers de la prostate n’ont aucun symptôme !!! C'est seulement une fois qu’il s’est répandu dans et au-delà de la prostate, que le cancer cause des troubles urinaires tels que des problèmes urinaires caractérisés par un faible débit, retard de miction, urination fréquente, incontinence ; du sang dans les urines ou le liquide séminal ; des difficulté à avoir une érection ; une éjaculation douloureuse. Alors comment s'y prendre tôt ?

Oui, il y a le toucher rectal ... Il est effectué par un médecin, qui introduit son doigt dans l’anus muni d’un gant en latex, à l’endroit où il est possible de sentir partiellement la surface de la prostate. Certaines irrégularités telles qu’un gonflement, un durcissement de la prostate ou des ganglions, peuvent laisser présager le développement d’une tumeur ou d’autres problèmes. L’inconvénient de ce test est que le médecin ne peut examiner qu’une partie de la prostate, ce qui signifie que certaines irrégularités peuvent être hors de portée. En outre, certains patients sont effrayés par l'examen en lui-même mais il est le moyen le plus courant de dépistage.

A côté, il y a le test sanguin APS qui identifie la présence dans le sang d’une protéine produite spécifiquement par les cellules de la prostate, appelée Antigène Prostatique Spécifique (APS). La présence d’un taux élevé d’APS ne signifie pas forcément qu’un cancer de la prostate s’est déclaré car il peut y avoir d’autres raisons médicales qui peuvent induire un dosage anormalement élevé d’APS. Donc oui, un test sanguin existe mais, à l'instar du toucher rectal, il n'est pas suffisant. L'un se combine avec l'autre pour disposer du meilleur diagnostic.

En tout état de cause, il est conseillé passé 50 ans de se faire examiner et à la survenance de l'un des symptômes de ne pas tarder à procéder aux examens, même s'ils sont inconfortables encore que les praticiens y procèdent avec toutes les précautions visant à dédramatiser.