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une vie de tto
14 septembre 2014

La première fois que cela arrive coup sur coup

2014 - PREMIERE FOISLa vie est ainsi faite que les hasards qu'elle impose prennent une résonnance singulière. Coup sur coup et en moins de dix jours, deux amis ont perdu leur maman.

Je n'ai pas envie de m'étendre sur leur chagrin, ils se reconnaîtront s'ils lisent ce mot mais face à leur douleur, je me suis rendu compte d'une chose : les mots ne sont rien et finalement toujours insuffissants [comme c'est le cas en face de terribles maladies ou de survenances de pathologies dont le PSEUDOHYPOPARATHYROÏDISME est hélas l'un des nombreux exemples]. Ce n'est pas que je ne sache pas faire ou montrer pudiquement que je suis là au cas où il faille s'appuyer sur moi ... c'est juste que les mots en question sont totalement impuissants pour soulager.

Montrer que l'on est là, se réserver pour ceux qui subissent la douleur extrême de perdre un parent ... telle est la seule mission que je m'assigne dans ces moments là. C'est peut-être trop modeste mais voila ... mercredi soir lorsque j'ai ouvert mon facebook et que j'ai appris la nouvelle, mon sang n'a fait qu'un tour : je me suis senti obligé de lui écrire, de lui dire que j'étais plombé par la nouvelle qui était, pour le coup, à redouter depuis quelques temps. Obligé oui ... parce que pour elle comme pour lui, je sais d'expérience qu'il n'y a jamais trop de témoignages d'affection dans ces moments [et je ne le sais que trop parce que moi j'en ai manqué et que cela créé des blessures irréparables].

Partager la douleur est un voeu pieux et finalement une figure de style incontournable mais moi, j'y crois vraiment. Je ne veux surtout pas me donner trop de place ni être trop étouffant dans ces instants funestes : mon ambition est juste d'être présent et d'être le plus sincère possible lorsque je confesse que je pense beaucoup à ceux qui sont touchés par le deuil et qui pleurent.

Alors oui, je n'appelle pas ... oui, je ne me déplace pas forcément. J'utilise l'outil que je maîtrise assez bien : l'écrit.
Je le préfère aux embrassades et séances lacrymales collectives parce que l'écrit a une vertu par rapport aux autres : il reste.

Cela peut paraître froid ou distant [ce qu'il m'arrive d'être parfois] mais non, il n'en est rien au fond : c'est juste ma façon de gérer à l'image de mon père qui m'a montré la voie, lui que j'ai toujours vu assez monolithique dans ces circonstances au point de s'attacher à ne rien laisser transparaître, à ne pas offrir sa peine. Il parait que l'on pense parfois qu'il y a là une vanité excessive ... moi, je n'y vois que de la pudeur et une retenue légitime.

Ma mère m'a souvent raconté cette histoire : lorsqu'elle était enfant, elle était chez les soeurs et un jour, celle qui tenait la classe [et qui était très dure aux dires de ma mère] a été interrompue dans son cours. Elle est sortie pour qu'on lui annonce que sa propre mère était décédée. Dans un silence religieux [c'est le cas de le dire], elle est revenue dans sa classe les yeux rouges sans avoir pleuré, elle a pris appui sur son bureau pour reprendre sa respiration profondément, s'est retournée vers ses élèves et leur a dit "Ma mère vient de mourir ... A présent, continuons là où nous en étions."
Même si cela apparaît comme étant assez inhumain, tu ne soupçonnes pas à quel point je m'inscris dans cette façon de gérer la chose. Je ne craque que derrière le rideau, jamais devant.

Tto, toujours là même quand ça ne va plus

Le mot du premier logo

PSEUDOHYPOPARATHYROÏDISME : Pathologie caractérisée par l'insuffisance de la sécrétion et/ou de l'action de la parathormone (PTH), hormone sécrétée par les glandes parathyroïdes. - Les pseudohypoparathyroïdies (il en existe 2 types, Ia et Ib) correspondent à une résistance des organes cibles (os, rein, intestin...) à la PTH. Il en résulte, notamment, selon le type, une hypocalcémie , une obésité avec nanisme, visage rond, cou court, un retard mental, des convulsions.

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Commentaires
@
La simple sensation de savoir que quelqu'un soit là (pas forcément physiquement) aide beaucoup ;)
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K
Euh... "Nanisme, visage rond et retard mental" c'est dans l'hypothyroidie (et même celle "historique" de l'enfant comme on n'en voit plus. C'était le fameux "crétin des Alpes" lié au manque d'iode) et non pas dans l'hypo (même pseudo) PARAthyroïdie. Ce ne sont pas les mêmes glandes même si elles sont très proches anatomiquement.<br /> <br /> Je suis chiant, je sais :-)
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J
J'aurais bien pu rédiger ce billet étant donné que je réagirais exactement comme toi...
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F
Assurer de sa présence celui ou celle qui souffre de l'absence définitive d'un proche est la meilleure chose à faire.
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G
Je réagis exactement de la même manière. Toujours présent dans l'ombre, solide pour 2...
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