Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
une vie de tto
17 juin 2014

Le bac c'est comme la première sodomie

Philo au fond

Le bac, c'est comme la première sodomie ... c'est une fois passé qu'on l'apprécie. Oui je sais, tu vas me dire que la comparaison est assez impropre et que l'on prend rarement du plaisir à passer son bac alors que ... sauf que non !  Il y a des gens qui aiment aussi cela [le bac hein], la preuve ils le repassent ou le passent alors qu'ils n'en ont plus besoin. Bah voila, tu vois bien que c'est pareil.

Oui ... cela étant, je ne te cache pas que je n'aurais pas eu ce qu'il faut là où il faut pour défendre une telle position [si je puis dire] au sein d'une dissertation philosophique, telle que celle qui fut imposée aux bacheliers hier. Et comme tous les ans, je me délecte des sujets proposés en me demandant bien comment j'aurais pris le problème et quelle solution aurais-je apporté à une question si existentielle. Tu ne vas pas échapper à la règle, à ce marronnier de l'année, aujourd'hui : on va parler philosophie ... mais note une chose : je ne suis pas Jean Genet donc point n'est besoin de te lancer "Assis toi sur ma bite et causons !" [j'aime toujours autant cette citation ... tellement fantastique ! Je t'ai déjà dit que j'en avais fait une accroche sur un profil de site de rencontres ? Ah bah maintenant, c'est fait !].

Qu'y avait-il donc au programme ?

Des sujets assez classiques ... sur le bonheur : Doit-on tout faire pour être heureux ? ou encore Vivons-nous pour être heureux ? Bon là, c'est toujours pareil, le concept du bonheur et d'être heureux, c'est le piège classique avec le mythe de la caverne toussa ... Tout faire pour être heureux, ça dépend encore de ce que l'on entend par "être heureux". Et puis, vivre pour être heureux, c'est pareil ... c'est mignon mais cela n'est aucunement une fin en soi et si tu as répondu que oui tu vivais pour être heureux parce que tu es trop content d'être dans le bonheur, je sens poindre le 1/20 ... Et 1/20 au bac, ça ressemble à une bonne sodo à sec ...

D'un point de vue sociétal, la fournée [si tant est que l'on puisse encore employer le terme aujourd'hui ... mais pour le plaisir, je l'aurais casé quoi qu'il puisse arriver dans ma copie] de l'année est toujours nourrie : un sujet est vraiment sympa mais hyper délicat. La diversité des cultures fait-elle obstacle à l’unité du genre humain ? Fichtre qu'elle est bonne la question et qu'elle ne me semble pas vraiment difficile. nan parce que la coup Thèse, antithèse, synthèse ... hyper fastoche et cela te permet de balancer le maximum de notions sur la culture, la société, d'ouvrir sur la mondialisation, la société planétaire toussa ... Vraiment intéressant ce sujet !

Ensuite, il y a toujours les sujets sur l'art ... Ah l'art, j'en parlais dimanche en te le démontrant, l'art c'est tout, c'est pas grand chose et c'est même une photo de sexe ! Dans ce contexte extrêmement précis, les sujets Les oeuvres éduquent-elles notre perception ? et L’artiste est-il maître de son oeuvre ? autorisaient plein de choses. Sur le premier, j'ai moins de choses à dire encore que tu pouvais raccrocher sur la culture de masse, la culture académique et la notion du beau ... Ah cette belle notion du beau qui plait tant aux profs de philo qui s'en donnent à coeur joie ... En revanche, l'artiste en maître de son oeuvre, c'est finalement quelque chose de très ambitieux que de se lancer dans un tel sujet ... mais les exemples foisonnent. De Vinci est-il maître de ses oeuvres ? Gaudi est-il le seul garant de son ambitieux projet ? Bien sur que non et tant mieux : l'oeuvre dépasse l'artiste mais la question du droit moral de l'auteur sur son oeuvre se pose alors ... Cette fichue conception de la paternité d'une oeuvre ultra vulgarisée n'est-elle pas en elle-même un échec à un tel concept ? La Joconde est-elle encore rattachable à ce que De Vinci s'en faisait ? Et quid de Wagner repris par les nazis ? Comment éluder Basquiat ? Quid des propagandistes des Républiques démocratiques ? Vaste ... très vaste sujet, y compris jusqu'à parler de l'art pornographique avec notamment ce gars qui voulait se faire dépuceler [tu vois la sodomie, on y revient toujours !!!] en public au nom de l'art !

Enfin et comme de tradition, il y avait un sujet sur la vérité : Peut-on être indifférent à la vérité ? Un peu politique mais assez classique au point que bon, je ne te fais pas le canevas tellement il est facile à calquer sur d'autres sujets du même ordre.
Et pour conclure, il y avait les sujets égotiques : Suffit-il d’avoir le choix pour être libre ? et Pourquoi chercher à se connaître soi-même ? La liberté, c'est comme la vérité on y a droit tout le temps et là aussi, c'est hyper fastoche de ne pas tomber dans le piège de la liberté par le seul choix. Le choix qui interdit la liberté est finalement le meilleur contre-exemple que l'on renvoie tout de suite vers les paresseux qui n'auront pas vu plus loin que le bout de leur nez ... En revanche, à la question de la raison qui pousse à se connaitre, bah là je dois t'avouer que je ne le trouve pas si simple comme sujet. Cela renvoie à beaucoup de notions mais justement, trop. Tu peux facilement partir dans tous les sens, tomber dans la psychanalyse avec le conscient, l'inconscient, le moi, le sur-moi ... bref, le sujet piège par excellence !

Moi, je m'en fous, pour la postérité, j'ai eu 14/20 sur un sujet qui me plait toujours autant : "Faut-il accorder à l'homme une place particulière dans le monde ?" ... Oh ça oui, j'en aurais encore des choses à dire ... Mais je suis désormais trop vieux pour cela, et à l'instar de la première sodomie, il est des plaisirs qu'il ne faut savoir vivre qu'une seule fois.

Tto,

Publicité
Publicité
Commentaires
M
Aaaaah le bac... et l'épreuve de philo, tellement mise en valeur dans les médias puisque c'est toujours la première épreuve. Les sujets sont assez traditionnels, faut avouer. Mais j'ai bien aimé les sujets sur l'art, car ils posent en effet la question du rôle de la culture, de sa transmission, du Beau, du principe même d'une oeuvre, et de la propriété intellectuelle.<br /> <br /> Moi j'avais réussi une jolie dissert sur "la mémoire suffit-elle à l'historien?". c'était très sympathique.
Répondre
M
Aaaaah le bac... et l'épreuve de philo, tellement mise en valeur dans les médias puisque c'est toujours la première épreuve. Les sujets sont assez traditionnels, faut avouer. Mais j'ai bien aimé les sujets sur l'art, car ils posent en effet la question du rôle de la culture, de sa transmission, du Beau, du principe même d'une oeuvre, et de la propriété intellectuelle.<br /> <br /> Moi j'avais réussi une jolie dissert sur "la mémoire suffit-elle à l'historien?". c'était très sympathique.
Répondre
M
Aaaaah le bac... et l'épreuve de philo, tellement mise en valeur dans les médias puisque c'est toujours la première épreuve. Les sujets sont assez traditionnels, faut avouer. Mais j'ai bien aimé les sujets sur l'art, car ils posent en effet la question du rôle de la culture, de sa transmission, du Beau, du principe même d'une oeuvre, et de la propriété intellectuelle.<br /> <br /> Moi j'avais réussi une jolie dissert sur "la mémoire suffit-elle à l'historien?". c'était très sympathique.
Répondre
E
Dis tto, pourquoi sur ma liste d'abonnement j'ai parfois des liens orphelins vers ton site, par exemple un ce matin sur les red qui rendent raides ?
Répondre
E
Moi 6... Que n'ai je eu un prof comme toi ?
Répondre
Publicité
Newsletter
Archives
Publicité