Ce matin, je me suis cru longtemps mardi. L'effet de la semaine de quatre jours se fait ressentir et, comme de coutume pour autant qu'on ait un vrai travail avec plein de choses à faire ... pas comme Waquete ou ChrisBi & Co ... Oui parce  que c'est sympa les semaines de quatre jours sauf qu'il faut faire en quatre jours ce que l'on peine à faire en cinq d'ordinaire. Donc bon ... quand je vois l'enfilade de semaines de quatre jours qui se prépare pour le mois de mai dont l'activité va être symbolique pour le plus grand nombre sauf toujours les mêmes ... wahooo, je suis trop content d'être heureux !

Sinon hier, j'ai tenu un conseil de guerre dans ma cantine. [oui, dit comme ça, ça fait bizarre mais en fait c'est vrai hein]. Je t'explique : tu te souviens de la vieille bique avec qui j'avais eu maille à partir en 2012 [qui avait provoqué mon seul arrêt maladie de ma vie, plus un déploiement de mes talents de machiavélique électron libre, toussa toussa], bon bah la vieille bique a enfin été priée de débarrasser le plancher. Comme j'ai un excellent réseau, j'étais au courant quelques jours avant qu'on ne me l'annonce officiellement [le réseau, c'est la clef pour survivre].

- Bon bah, je vais t'annoncer une bonne nouvelle qui va te réjouir Tto
- Ah ? Tu m'augmentes ?
- Euh ... non. Mais tu sais, ton ancienne chef qui t'a recrutée et avec laquelle il y a eu tant de heurts ... Elle a décidé de quitter le Groupe. Tu es content hein ?
- Bah ... à titre personnel, cette personne n'existe plus depuis bien longtemps. Ce sentiment doit d'ailleurs être partagé puisque cela lui arrache une dent de me dire bonjour au point même qu'elle explique le fait de ne pas le faire au motif que j'ai une barbe désormais et que donc elle ne me reconnaitrait pas. Donc, franchement, personnellement cela m'indifère totalement. En revanche, je m'en félicite pour le Groupe ...
- Pour le Groupe ? Mais pourquoi ?
- Mais enfin, ce que j'ai expliqué à tout le monde n'a donc pas été bien entendu : cette femme est un danger ambulant qui, par ses agissements critiquables moralement et juridiquement, expose l'entreprise à des risques notamment pénaux dont je trouve salvateur qu'ils disparaissent avec elle. En outre, je doute que sa plus-value sur certains dossiers soit un écueil dont nous ayons du mal à nous remettre avec son départ dont je ne crois pas qu'il soit volontaire comme tu me le dis. Je crois qu'elle a fini d'exaspérer et, de cela aussi, je me félicite.

Depuis cette conversation qui n'était que destinée à m'arracher des infos pour tester la qualité de mon réseau, les choses se mettent en place puisque le successeur de la vieille bique n'est autre que son affidée que je déteste tout autant que la carne en question. Sauf que moi, discrètement mais pas trop, je tire les ficelles de tel ou tel comportement puisque :
- un départ, dans une organisation aussi fermée que celle de la Compagnie chérie, est toujours un jeu de taquin qui permet de faire bouger des lignes
- deux personnes dans cette équipe sont des gens de valeur que j'ambitionne de faire travailler avec moi à terme
- cela m'ouvre la latitude nécessaire à encore afficher mes ambitions dont personne ne peut dire qu'elles sont voilées
- dans l'ombre, on agit mieux et on peut aussi donner le tempo ad-hoc qui me sied parfaitement.

Les choses sont donc claires : dans un an, il faudra que les bases de ma future promotion soient assises et j'ambitionne un poste assez central avec des responsabilités importantes que je prendrai en 2016. J'ai une organisation dans la tête, tout est prêt jusqu'à inscrire les noms de celles et ceux qui ont vocation à intégrer celle-ci. Je me positionne et j'affiche que je suis en réserve, attendant patiemment mais pas éternellement. J'use et abuse de mon sens politique en prenant outrageusement de la hauteur sur beaucoup de choses, en rappelant constamment mon objectif et constituant une cour cohérente. Je ne te cache pas non plus que je multiplie ma visibilité et les liens avec le top management, et même les actionnaires en direct.

Oui ... ce départ sonne le démarrage de ma campagne. On a cru me mettre dans un placard pour m'endormir ... il faut toujours se méfier de l'eau qui dort, surtout quand elle me ressemble. Hier midi, avec ma collègue préférée, nous avons tout à plat et surtout je lui ai expliqué comment gérer son entretien de la fin de semaine ... un peu comme j'avais fait toute la semaine dernière avec une autre. Il est préférable de contrôler le terrain et soutenir.

Ceux qui avaient pour dessein de me laisser sur un strapontin en seront pour leurs frais : j'aurai ce que je veux sinon je pars. Mais je crois bien que tout semble se mettre en place comme prévu pour que je puisse rester un peu ...

Tto, machine de guerre