Ce n'est pas parce qu'on suce des bites ou qu'on aime les paillettes multicolores que l'on peut être assimilé à une fille. Depuis toujours, je répugne à accepter cette tendance lourde [dans tous les sens du terme] qui consiste à féminiser quelques invectives ou postures au motif que les garçons sensibles seraient, peu ou prou, des filles un peu ratées. Aussi simpliste qu'est l'opinion de certains, je refuse cet amalgame au point de reprendre, de façon réflexe, chacun qui m'envoie du "Pétasse", "Salope" ou autre "Vilaine" quand il n'y a plus d'autre argument.

Ce n'est que je doute de quoi que ce soit, mais je trouve cela particulièrement grotesque sinon crétin que de jouer là dessus, que d'appuyer sur le côté "Cage aux folles" qui fit tant de mal à certains au point qu'on en trouve toujours des traces aujourd'hui. Bah oui, moi je suis un mec. Donc au même titre que je trouve incongru sinon ahurissant de masculiniser les femmes pour des raisons qui m'échappent, je ne supporte pas la féminisation des garçons si sensibles soient-ils pour je ne sais quelle raison. Que certains adorent cela les regarde mais moi non.

Le Y de mon chromosome est déterminant et je le cherche aussi chez celui qui me fait face. Je me souviens un jour d'un mec qui m'avait dit, dans des ébats somme toute assez classiques "Oh oui, oh oui, je vais faire ma salope, ma grosse cochonne, tu aimes ça les belles cochonnes ?" ... Ça m'avait laissé interdit et je l'avais fini rapido parce que ... si je veux coucher avec une cochonne, je couche avec une fille qui sait l'être. Là, en l'occurrence, je voulais coucher avec un mec qui prenait son pied quand j'étais en son intérieur ... pas une caricature de passif qui joue les chochottes à outrance avec une qualité de jeu qui le rendait prêt pour du porno Dorcel à 3,99€ le DVD. Bah non, un mec c'est un mec quoi !

Si je comprends parfaitement le déguisement [en étant parfois adepte] qui consiste à se grimer en fille et donc avoir des attitudes et des postures rendant l'enveloppe du personnage cohérente, je pense qu'il est indispensable de ne pas verser dans la follitude permanente qui fait que des affreux [pardon, des affreuses] comme Benoit de Secret Story reconverti sur NRJ12 chez Delormeau [c'est dire ...] se donnent dans un spectacle consternant. Sur Twitter, je lisais [oui parce que j'ai arrêté de suivre le gars en question, la vacuité de ses propos devenait un peu saoulante] des "méchantes" et autres ersatz d'un simulacre qui provoquait plus de la pitié que du rire ... et invariablement quand il m'arrivait d'être destinataire de l'une de ces pochades, je renvoyais énergiquement le truc avec sécheresse. Bah oui, je suis un vrai mec et je ne souffre aucune ambiguïté là dessus. Parce qu'en l'occurrence, l'ambiguité ne profite jamais face à aux raccourcis populaires contre lesquels les garçons qui aiment les garçons devront encore longtemps lutter ...

Que l'on puisse se plaire à s'extraire de son genre natal procède selon moi d'une autre démarche et traduit un mal-être bien différent de celui qui consiste à se singulariser bêtement en jouant les grandes mademoiselles qui font passer le Bébete Show comme un sommet de mesure théâtrale. Bah oui, je n'aime pas cela et je supporte encore moins qu'on m'envoie des trucs pareils ... C'est mon choix et je l'assume avec toute la sensibilité dont je suis, par ailleurs, capable.
Pour autant, j'aime à dire que je suis une diva ... tu me diras que c'est paradoxal ? Le problème, c'esrt que linguistiquement parlant, dire que je suis un divo est moins percutant quant à l'idée que j'entends faire passer. Et entendre que je sois une diva n'implique pas nécessairement que j'arborre des chapelets de boucles d'oreille, des rivières de diamants en guise de colliers ou une vraie quincaillerie qui me condamne à ne jamais passer les portics d'aéroport simplement. Bah non ...

Tto, bitch aussi parfois