S'il fallait bien qu'une rubrique honore la semaine BAMBOU MAGIQUE, c'est bien celle du Docteur Love dont certains se plaignent qu'elle est devenue moins présente ... c'est peut-être aussi parce que les questions sont moins nombreuses ... Aussi, j'en profite, avant qu'il n'intervienne, pour rappeler aux uns et aux autres que le Docteur Love est disponible pour répondre à toutes les questions, qu'il respecte l'anonymat et qu'il se fait un plaisir de répondre à tout ...

Salut Docteur, j'ai 19 ans et je me pose des questions sur la phase réfractaire. Dans tout ce que j'ai pu lire, je n'ai jamais trouvé de réponse pour savoir s'il y a un moyen de réduire cette "phase". Ma question est: est-ce possible pour l'homme de réduire son temps de "phase réfractaire" après avoir joui ou est-ce qu'il y a un moyen d'accélérer sa prochaine érection... et si oui comment? Merci de votre réponse.

Bonjour jeune homme ... La phase réfractaire est la phase pendant laquelle le sexe de l'homme, après l'éjaculation, va ramollir pour reprendre son aspect de pénis au repos. Cette phase réfractaire varie selon plusieurs facteurs mais j'ai bien conscience que je ne vais pouvoir me contenter d'explications aussi nébuleuses. En fait, le temps passé depuis la dernière éjaculation précédant l'activité sexuelle est un indicateur. On a constaté que plus ce temps est long, plus la période dite réfractaire pourrait être écourtée et donc permettre une nouvelle érection de nature à autoriser un nouveau rapport sexuel.

Cependant, le type de stimulation durant l'activité sexuelle précédente est également très important . Si la stimulation a été lente et très progressive, la période réfractaire sera plus longue puisque l'érection aura duré longtemps. En outre, tout dépend aussi de l'excitation de l'homme qui aspire à présenter rapidement une nouvelle érection. Sont aussi à prendre en compte son degré de fatigue ainsi que toute une série de facteurs qui influent traditionnellement sur la qualité d'une relation sexuelle.

Quant à la durée de cette période ... elle varie vraiment d’un homme à l’autre et d’une fois à l’autre en fonction (toujours) de l’âge, de la condition physique, de l’état de santé, de la fréquence des éjaculations, de l’intensité des orgasmes et du désir notamment. Plus l’homme est âgé, plus la période réfractaire peut être longue, de quelques heures à une journée entière. Si la fréquence des éjaculations est plus élevée, il y aura aussi une période réfractaire plus longue que si l’homme éjacule rarement. Une bonne condition physique et un bon état de santé aideront à reprendre des forces plus rapidement. Pour ce qui est du désir, s’il n’est pas présent, la période réfractaire n’en sera que plus longue.

Il n'y a donc pas, à proprement parler, de recette pour disposer d'une nouvelle érection juste après l'éjaculation. Bien souvent, les scènes pornographiques filmées au cours desquelles les amants reprennent derechef un coït est souvent une illusion puisque les acteurs bénéficient d'un montage arrangeant grâce auquel le spectateur ne s'aperçoit pas qu'il se sont reposés, justement pour laisser le temps à la période réfractaire de s'épuiser. En revanche, il existe des situations à la faveur desquelles un homme est tout à fait en situation de pouvoir à nouveau pénétrer son/sa partenaire immédiatement après l'orgasme de façon à le conduire vers un nouvel orgasme. On a déjà ici alerté sur les éventuelles conséquences anatomiques dommageables que de telles pratiques pourraient occasionner sur le membre de l'homme considéré ...

Slt Doc ... TTo a dit y a pas longtemps que tailler une pipe sans kpote était dangereux pour le SIDA. Moi j'ai toujorus entendu dire que c'était pas grave. J'aime pas trop sucer un gars sous plastic. Alors, je peux continuer ?

En effet, l'hôte de ces lieux a longtemps pris position contre l'arrangement quotidien consistant à considérer que pratiquer une fellation sans préservatif sur un homme n'est pas dangereux. Certaines associations de prévention ne mettent pas assez l'accent sur ce problème et je comprends que vous soyez un peu désorienté. toutefois, les choses sont extrêmement claires et limpides, n'en déplaisent à ceux qui ne sont pas en phase avec la réalité. Pour toutes les activités sexuelles orales (fellation et cunnilingus, « analinctus ».), les risques d’infections transmissibles sexuellement ont toutes des niveaux plus ou moins différents d'être contractées par l'un et l'autre des partenaires, que la relation soit homosexuelle ou hétérosexuelle voire bisexuelle s'il s'agit d'un triolisme hétéro/homo. Pour certaines infections sexuellement transmissibles, les micros lésions présentes dans la bouche, sur les organes génitaux ou sur l'anus favoriseront la transmission de sorte qu'il est mensonger d'expliquer que l'on ne craint rien lors de telles pratiques. Dans d'autres cas, les liquides corporels tels que le sperme, ou la saliveaugmenteront les risques d'infections en ce qu'ils sont toujours des vecteurs extrêmement efficaces.

Ce qui est fondamental à retenir, c'est que les risques de transmissions de maladies lors de pratiques bucco-génitales sont réels et que le meilleur moyen de prévenir reste l'utilisation du préservatif à chaque relation sexuelle. En l'absence, il est fortement recommandé de passer rapidement un test de dépistage puisque les épidémiologistes considèrent que parmi les sujets infectés par des IST et notamment le VIH nombre de ceux qui ne se protègent pas pour de telles pratiques sont clairement concernés. De même et enfin, commencer une fellation sans préservatif et arrêter avant l'éjaculation ne rime à rien en termes de protection puisque les lésions auront permis la propagation de l'infection et qu'en plus, les liquides corporels auront permis de faire leur oeuvre sans que les sujets ne s'en soient aperçus.