En arrivant à Firostefani [là où nous résidions], on nous l'a pourtant dit. "En face, c'est la mer" ... sauf que quand il fait nuit, en face c'est du noir et rien que du noir avec quelques micro-points lumineux tout loin. difficile donc de se faire une opinion. Seulement une chose dès le premier soir, l'air est doux et le vent qui souffle souffle chaud. C'est bien ce que j'ai senti sur cette terrasse sur laquelle nous dinions ... Voila qui tranchait par rapport à Paris.

Nous sommes sagement allés nous coucher, persuadés que nous en prendrions plein les yeux le lendemain ... Et le lendemain matin, en ouvrant les volets ...

Bah ouais ... ça te calme direct ! Et ça a été comme ça tout le séjour ...

Mais bon, plutôt que te faire envie comme ça, il faut quand même que je te dise que tu dois aller à Santorin au moins une fois dans ta vie, ne serait-ce que pour comprendre et voir pourquoi on en revient toujours si difficilement. Le premier jour, nous avons marché 11 km pour faire la côte qui remonte à Oia. Plus de cinq/six heures de marche parce que nous avons pris le temps et rien que cela a permis de faire une coupure nette et sans bavure. D'un coup d'un seul, tu es en vacances ! Et tu prends tes premiers coups de soleil nonobstant l'indice 50++ qui ne tient pas plus d'une heure avec les rayons ambiants. Et puis, tu bois ... tu bois beaucoup même ... Alors, au cours de cette balade, alternance de maisons blanches, de clochers bleus, de piscine qui font rêver ... ça serpente et où que tu poses le regard, c'est une carte postale. C'est troublant ... A faire évidemment ...

A Santorin, tu as aussi des sites archéologiques à faire qui dégagent des perspectives impressionnantes desquelles tu constates que tu as du boulot en matière de plages [oui, ce sont des plages et non pas des parkings comme ce fut dit ...]. Des plages de sable noir, de sable blanc, des plages rouges [à cause de la roche très saturée en fer] ... Pas besoin d'aller plus loin : les plages ne sont pas bondées du tout et la mer est chaude comme cela faisait longtemps que je n'en avais pas connu. Des planques naturistes par ci, des restos où l'on peut déjeuner ou dîner à n'importe quelle heure ... vraiment Santorin offre tout ce qu'il est permis d'espérer lorsque l'on t'en parle.

Evidemment, le vent souffle et c'est traitre parce que tu ne perçois toujours que trop tard que tu es entrain de crâmer ... Le yaourt grec, voila le meilleur moyen de faire passer le feu parait-il, c'est en tout cas ce que l'on m'a dit devant l'état de mon mollet gauche, totalement carbonisé. Pourtant, c'est pas grave ça parce que la mer est d'un bleu photoshopien sauf que là, c'est naturel ! Et puis, il y a les couchers de soleil. Difficile d'y échapper et j'ai bien fait de suivre les bons conseils donnés consistant à ne pas la jouer point de vue de touriste mais de s'écarter un peu des sentiers trop foulés ... Depuis notre balcon, c'était magique mais aussi en face de Megalochori, un petit terrain vague avec des moulins offre un coucher de soleil sur la Caldeira unique ... un de ces couchers de soleil devant lequel tu regarderais bien l'astre disparaitre doucement mais surement, la tête posée sur son épaule, sa main dans la tienne, le vent finissant d'achever le tableau !

A Fira, les soirées sont belles. A 10 minutes à pied, l'offre de restos est importante mais choisis les bien. Les belles terrasses donnant sur le port ou la baie méritent de se trouver. Et ça tombe bien, on y mange très bien aussi. Quelques boites, des bars musicaux aux décors tropicaux, des drapeaux arc-en-ciel, des boutiques de souvenirs en glaciers oui tu as le choix pour déambuler dans une ville où l'on monte et l'on descend imperceptiblement jusqu'à, naturellement, revenir chez soi pour se laisser submerger par le sommeil. Une certaine idée du bonheur ...

A Santorin, il y a donc la caldeira. La quoi ? La caldeira !! C'est un cratère volcanique géant pouvant mesurer plusieurs kilomètres de diamètre. Son contour est soit circulaire, soit elliptique. Cela vient du mot d'origine portugaise signifiant chaudron ... et Santorin, est une cladeira puisqu'avant, l'ile n'était pas le croissant de lune que tu vois, c'était un seul et même volcan sauf qu'une partie du cratère s'est affaissé et la mer est venue recouvrir tout cela. Cela explique donc que l'eau ne soit pas si profonde que cela. Et des volcans, il en reste et nous les avions tout pile en face. Donc forcément, on a décidé d'aller y faire un tour. Pour cela, on prend un bateau à l'ancienne qui amène sur l'ile d'en face où se cotoient 3 volcans dont un est encore actif et sera en éruption dans la dizaine d'année

à venir. Là aussi, ça il faut le faire : le sol est lunaire, gris et des fumerolles de souffre s'échappent des pierres. En haut du cratère, on dispose d'un panorama fantastique sur Santorin et son archipel [5 îles]. Et puis, parce qu'on est des vrais touristes, on a décidé d'aller plus loin ... Le bâteau qui nosu avait amené proposait aussi de nous emmener nous baigner dans la mer, là où l'on trouve des sources chaudes. Le souffre ne sort pas seulement de la terre, il sort aussi dans la mer et à cet endroit, l'eau est moins bleue, plus jaune et surtout beaucoup plus chaude ... comme dans ton bain. Ainsi, on a fait comme tous les touristes, on a plongé en pleine mer et rejoint la crique dans laquelle des hot-springs [sources chaudes in english] procurent une sensation à nulle autre pareille.

Bref, 4 jours complets à Santorin, c'est peu et trop peu de sorte qu'il faudra revenir parce que même là, je n'ai pas eu le temps de te parler de tout ce que l'on a fait [le musée de Fira est sublime par exemple] ... Santorin, c'est l'île des lunes de miel, voila qui n'est guerre étonnant ... et Zolimari et moi sommes convenus d'une chose en dégustant ce milk-shake banane sur la terrasse de ce bar de Fira devant la caldeira : oui nous reviendrons. Mais maintenant, cap sur Milos, la sauvage ...

To be continued