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une vie de tto
19 septembre 2012

Les notes mémorables des carnets du Professeur (6/7)

les notes mémorables des carnets du PrMalgré tout ce que tu penses en arrivant presque à la fin de cette série, je ne pense pas avoir été injuste ni même affreux.

Je suis d'un  naturel à jouer un peu avec les conventions, à déstabiliser les uns et les autres et forcément lorsque je dispose du pouvoir suprême de vie ou de mort sur un étudiant terrorisé, j'use dudit pouvoir !
Mes étudiants me traitaient de sadique mais j'avais été flatté d'apprendre qu'ils avaient souhaité [pour certains d'entre eux] venir dans mon cours plutôt que celui d'une collègue parce qu'au moins, avec moi, on apprenait quelque chose même s'il fallait bosser un peu, se fader un exposé devant tout le monde et que j'avais le travers de repérer les tics de langage. Ça, c'est vrai ...

Je reconnais ne pas pouvoir me contrôler quand je reperais un tic de langage. J'écoutais ce que l'étudiant me disait et, en même temps, je mettais autant de bâtonnets que le tic était prononcé. Et puis, après qu'il/elle eût fini, on débrieffait et là j'expliquais que "quoi" pour ponctuer une phrase, "effectivement" toutes les 5 secondes ou encore se vautrer sur autre chose pouvait paraître désagréable à l'oreille et que cela perturbait le discours. Quelques étudiants me remercièrent lorsque l'année finie nous fîmes un petit bilan et ils m'expliquèrent que c'était un bon truc à surveiller et qu'ils avaient eu l'ipression de progresser.

Progresser, les amener à le faire ... telle était mon ambition : les armer pour la suite que je savais difficile. C'est pour cela que je leur collais un exposé à faire toutes les semaines. Pas pour les ennuyer, mais pour les faire progresser à l'oral parce qu'ils seraient amenés à devoir s'exprimer à la fac, à passer des examens oraux, à devoir user de la parole pour après ... Ça aussi, ils passaient du stade de l'effarement quand je leur disais qu'ils allaient tous y passer pour finalement se rendre compte que ce n'est pas si difficile de parler devant tout le monde [en évitant quand même d'avoir le nez plongé dans ses notes]. En plus, cela cassait un peu de leur timidité ...

Parce qu'il y en a qui étaient timides ! Je me souviens d'un jeune garçon au prénom de Romain. Très joli, très très mignon même mais alors timide comme ce n'était pas permis ! Tout rouge quand je l'interrogeais [oui parce qu'on les repère les timides ... surtout quand on en est un], il était assez brillant même si j'avais déjà pu remarquer que son écriture était désastreuse. Il était cependant vraiment joli comme gars. Et lorsque j'ai hérité des copies de partiels à corriger, j'ai eu le "plaisir" de tomber sur la sienne puisque son écriture était tellement reconnaissable que l'anonymisation de la copie était un peu superfétatoire. Sauf que deux copies doubles d'une écriture pareilles, ce n'est pas humain ... c'est une torture ! Tu ne me crois pas ? Regarde ...

Copie 6-7

La première page, ça va encore parce qu'on sent qu'il fait un effort [puisque je lui avais fait la remarque plus d'une fois]. Mais alors à la septième page, tu n'en peux plus et tu perds trois dixièmes à chaque oeil ... Je me souviens très bien de sa copie que j'avais corrigée vers 1h du matin, ce fut un calvaire. Et pourtant ... je lui ai collé un 15,5/20 parce que son boulot était nickel. Pourquoi pas 18 ? Bah disons que tout n'était pas parfait quand même ...

Tto, pas si PDV [peau de vache] que ça ...

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Commentaires
C
Mouai. 15,5 parce qu'il était mignon surtout :)
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B
Très cher...<br /> <br /> N'eut-il pas été plus satisfaisant d'écrire :<br /> <br /> "Le déchiffrage de votre écriture est une épreuve..." ??<br /> <br /> Je dis ça, je ne dis rien....<br /> <br /> <br /> <br /> Bon retour.
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