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une vie de tto
9 juin 2012

:cu(lt) #124

cu(lt)Cette semaine, autant te prévenir, on va faire fort de chez fort et tu as intérêt à te rendre compte de l'extrême puissance de cette rubrique par la densité de ses choix ! En effet, cette semaine, deux spectacles vont être détaillés et :cu(lt) ne saurait trop t'inciter à te compromettre dans un certain mimétisme tendant à aller immédiatement voir les deux divertissements dont on va parler.

C'est l'avantage de Paris, on trouve de tout, du bon et du moins bon, du médiocre et parfois de l'excellentissime. Au rang de cette dernière espèce, on peut, en ce moment, se risquer à toucher du doigt le plaisir de voir sur scène un spectacle extraordinaire et le mot n'est pas trop fort. Michel Fau est au [petit] Théatre Marigny jusqu'au 30 juin 2012.
Forcément, tu vas demander "Michel qui ?" et forcément :cu(lt) te renvoie nécessairement à cet extrait de la Nuit des Molière 2011 où le précédemment nommé fit une prestation remarquée et remarquable.

Et bien, Michel Fau est de retour en cette année 2012 et c'est jubilatoire. Comme dans l'extrait que tu viens de voir, il campe une diva excessive de mimiques, excessive de fausses notes, excessive de kilos, excessive de strass et de paillettes et excessive de drôlerie. Avec sa présence incontournable et sa générosité si singulière, cet amoureux des tragédiennes d’antan et des icônes de l’opéra aime avec humour à se réinventer sur scène en star des revues du music-hall essouflées où comme ici en jouant les divas dans le plus improbable des récitals, le "Récital emphatique". Au coeur de son dispositif transformiste, Michel Fau n'hésite pas à s’emparer de l’opéra de Camille Saint-Saëns, Samson et Dalila, pour revisiter par la voix et la danse quelques-uns des moments forts de l’oeuvre, de la Danse des Prêtresses de Dagon à Printemps qui commence, Bacchanale, et Mon coeur s'ouvre à ta voix.
Une thématique lyrique joyeusement perturbée par quelques extraits de Phèdre de Jean Racine, le climax baroque de Castor et Pollux de Jean-Philippe Rameau ou la tendre madeleine proustienne du Summertime de Porgy and Bess de George Gershwin. Et forcément, rien n'est plus étincelant que l'ouragan se dégageant de ce programme qui rebuterait le plus motivé : tout est drôle et c'est avec une sulfateuse que Michel Fau emporte son public conquis vers un final qui fait pleurer de rire [au sens propre]. S'il fallait recommander un spectacle depuis le début de cette année, c'est assurément celui-là. Surtout, ne pas avoir peur de la première impression qui fait se dire que Michou n'est pas loin, c'est tout le contraire et c'est jubilatoire !

Petit Théâtre de Marigny - Du mardi au samedi à 21h00, le samedi à 18h00 en plus.
Ca dure 1h20 et ça devrait être remboursé par la Sécurité Sociale. Marigny - Popesco
Avenue de Marigny,   75008  Paris - Métro : Champs Elysées/Clémenceau (ligne 1-13) ou Franklin D. Roosevelt (ligne 1-9)

Plus girly, on savait qu'elle arriverait et elle n'est pas venue pour rien mais bien pour prendre sa revanche. 

affiche-revanche-blondeIl faut être clair : la bande-annonce que tu viens de voir n'est pas exactement ce que tu verras sur scène [les décors changent un peu] mais on va plutôt parler du spectacle en lui-même. Comédie musicale montée à Broadway après le film du même nom, c'est la comédie musicale girly comme ça n'en peut plus. Plus rose, c'est le chamallow. Plus superficiel, c'est pas possible mais la version que j'avais vue à Londres m'avait profondément emballé [même si j'avais été désarçonné par le public extrêmement féminin ou garçon sensible chaussant des oreilles rose de bunny]. Le risque était donc à plusieurs niveaux : l'adaptation, la mise en scène et le casting.

Là aussi, il faut être clair : c'est un pari réussi même si la production aurait pu donner quelques milliers d'euros supplémentaires pour quelques éléments de décor qui n'auraient pas fait de mal. C'est le propre des adaptations française : le manque de moyens sur scène. Pour le reste, le casting est impeccable [sauf le rôle de Walter] et le rôle titre est excellent. L'adaptation des textes est fluide comme il faut et tout roule bien dans une belle succession de tableaux avec des présences scéniques remarquables : tu feras attention à la coiffeuse notamment ... En d'autres termes, il faut bien dire ce qu'il faut : "La revanche d'une blonde" est une comédie musciale fraiche et bien montée, un vrai petit moment sympathique qui fait plaisir et même presque envie d'en avoir plus. le taux de remplissage n'est pas excellentissime donc on ne peut que t'enc ourager à y aller bien vite [et en cherchant bien, tu devais pouvoir trouver des promotions].
Sauf que tout cela n'aurait de sens que si la comédie musicale ne s'arrêtait pas demain soir au lieu du 15 juillet comme initialement prévu : oui mais voila, le remplissage de la salle est affreusement faible et donc la production arrête les frais demain soir dimanche. Donc, soit tu te précipites, soit tu ne verras rien.
C'est donc au Palace, 8 rue du Faubourg Montmartre - 75009 PARIS, métro Grands Boulevards.

:cu(lt) revient samedi prochain

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Commentaires
K
Merci de m'avoir fait découvrir cette parodie de C. bruni.
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