Les abîmes qui abiment
Je ne sais pas si cela t'arrive comme à moi, mais il est des jours où des chansons viennent comme ça, m'habitent complètement de sorte qu'il devient difficile de respirer ou dire quelque chose sans s'y raccrocher ...
J'ai la tête qui éclate, j' voudrais seulement dormir ... M'étendre sur l'asphalte et me laisser mourir ...
Tu vois de quoi je parle ? Sans rire ...
Je cherche le soleil, au milieu de la nuit, j'sais pas si c'est la terre ... qui tourne à l'envers ou bien si c'est moi qui m' fait du cinéma, qui m'fait mon cinéma ...
Cette nuit, vers 00h15, je n'étais pas couché, assis sur mon canapé, laminé par la semaine passée, perclu de fatigue après mon wikende éprouvant, comme implosé par tout ça qui me semble si dérisoire mais si insurmontable, par cette énergie qui ma manque et cette envie d'ailleurs ... cette phobie du conflit que j'ai trop goûté ces derniers temps, cette asphyxie devant les difficilutés même mineures ...
J'ai plus envie de me battre, j'ai plus envie d' courir ... Comme tous ces automates qui bâtissent des empires, que le vent peut détruire comme des châteaux de cartes ...
Hier soir, je me suis surpris à regarder sur arte un documentaire sur les côtes françaises ... devant ma télé, j'ai survolé tout le littoral, j'ai reconnu beaucoup d'endroits oùm j'ai traîné mes culottes plus ou moins courtes, plus ou moins présentes ... Oui, j'ai des envies d'ailleurs parce que ma vie est devenue insupportable à force ne jamais me reposer, d'être constamment sur la brêche, d'être la varibale d'ajustement de tout pour tous ...
Laissez moi me debattre, venez pas me secourir ... venez plutot m'abattre, pour m'empêcher de souffrir ...
J'ai la tête qui éclate, j'voudrais seulement dormir ...
En regardant ma nièce hier après-midi, j'ai eu la terrible nostalgie de ce temps insouciant, de ce temps où j'étais si fort, où rien ne m'atteignait, où j'ai tenu tant de choses en même temps qui dépassaient mon seul rôle et qui ont fait de moi le garçon que je suis ... celui qui est celui qui fait briller les yeux de mon mari, le sourire de ma Môman qui, en m'embrassant hier, a failli me faire fondre en larmes ... Oui mais voila, aujourd'hui, Tto est mal, très mal même et il en est conscient [ce qui est probablement encore plus pire même si c'est une chance].
La trahison de la semaine dernière à la Compagnie "chérie" contre laquelle je hurle contre moi-même [puisque je m'y trouve une part de responsabilité, forcément] ma douleur est un raz-de-marée qui menace de m'emporter corps et âme ...
Et me laisser mourir ... Bah non, pas envie de mourir, juste envie que certaines choses cessent, se plaisent à aller en bousiller d'autres, que mon paradis pour lequel je fais tout repointe un peu le bout de son nez ...
Tto, stone qui ne roule plus bien