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une vie de tto
2 décembre 2011

Ça n'aura pas tardé ... les hostilités reprennent

tto_et_la_compagnie_ch_rieDiapositive3

Ah la la ... tu dois te dire que parce que je ne t'en parle pas, tout va forcément pour le mieux dans le meilleur des mondes de la Compagnie chérie ...

Funeste erreur lecteur ... la réalité est toute autre et cette semaine, je suis heureux de t'annoncer que j'ai déclenché la guerre dans la basse-cour considérant que les meilleures plaisanteries sont les plus courtes. 

Pour rappel, je bosse avec une dinde [ça change, avec c'étaient des dingues] qui appelle les filles "poussinette" et qui rigole à tout va comme s'il fallait participer de ses esclaffades. Bon, jusque là, tu vas me dire que c'est supportable ... je l'admets.

Dès la première semaine, elle m'avait expliqué de sa haute position d'ancienne qu'il ne fallait pas fermer sa porte de bureau pour éviter d'entendre les piaillements ... c'est pas très agréables et surtout pas chaleureux ... C'est vrai ça Tto, tu n'es pas chaleureux ... mais suis-je payé pour l'être ?

Par la suite, il y eût les prises à témoins, les clins d'yeux complices qui, tellement appuyés, devenaient grotesques, des manigances de vénitienne de séries télé genre "Beverly Hills", les potins sur machine parce qu'il faut quand même que je sache pour bien comprendre et me méfier ... bref ... le tableau était déjà bien rempli mais la semaine aura été magistrale ...

Lundi ... elle me demande qu'on voit un dossier ensemble puisqu'elle aurait la connaissance d'un segment de la Compagnie chérie et que tu comprends, à raison de son ancienneté toussa toussa ... Bon, déjà le procédé m'avait paru étrange, ce ne fut rien par rapport à la suite. "Oh tu vois, là, je pense que tu as une piste de progrès à réaliser", "Hum, oui, là, c'est vraiment un truc que je n'aime pas tu sais ... faudra éviter à l'avenir", "Oh la la, là, c'est vraiment super rouge pour toi, limite trop rouge hein" ... tout à l'avenant. Mon sourire cordial de départ a rapidement cédé la place à ma tête des mauvais jours [mais forcément, elle ne la connaît pas] : oeil noir, regard dans le vide, phrases courtes, voix monotone, soupirs ... je me suis payé le luxe d'interrompre cette joyeuseté puisque j'avais une urgence et je suis ressorti un peu furieux de son bureau en n'ayant rien dit [oui, je suis quand même encore en période d'essai] mais en sachant que la guerre était déclarée.
En se croisant en fin de journée et alors que je rigolais avec une autre, elle me lâche "Oh Tto, garde vraiment ta bonne humeur, c'est tellement agréable" ... Je n'ai pas pu m'empêcher de rétorquer un cinglant "Oui oui, compte là dessus, tu verras ..." qu'elle n'a pas bien compris je pense ...

Mardi, réunion de service et là, je constate qu'en dépit de mes demandes et efforts, pas d'ordre du jour et même on aborde un point que je faisais en sorte de reculer puisque je considérais qu'il n'était pas mature [telle n'était pas l'opinion de ma petite dinde ... donc je comprends qu'elle a oeuvré en sous-main pour faire comme elle avait décidé qu'il fallait faire en dépit de ce que j'avais dit]. Je ne dis absolument rien et assiste à un exercice de léchage de pompe en règle avec des sur pondération réflexes et systématiques des propos de ma chef [qui est aussi la sienne]. Sauf que, en sortant de cette réunion, j'ai décidé de passer à l'action considérant que :
- nous avons le même positionnement statutaire
- deux fautes en deux jours, c'est le signe qu'il faut agir d'urgence pour endiguer le problème
- les mauvaises habitudes se prennent trop vite pour qu'on ne leur coupe pas la tête immédiatement
- je ne suis pas gentil et que je déteste qu'on me prenne pour un con.

Alors, sur mon idée qui devait être présentée plus tard, j'ai donc fait mon connard : un mail à tout le monde dont ma dinde pour expliquer le pourquoi du comment il fallait faire ci et ça puisque l'éidée avait été évoquée et qu'elle n'avait plus vocation à rester dans un tiroir. C'est surtout que c'était prendre de court la dinde qui avait réclamé une réunion de présentation ... pour un tableau de cinq colonnes dont 3 en alimentation automatique. Un mail assez sec, je le reconnais mais qui rappelait qu'on n'allait pas faire une réunion pour se redire ce que l'on savait déjà et que désormais puisque tout était clair, on passait à autre chose.

Forcément ... elle n'a pas aimé. Elle est allée pleurnicher chez ma chef, dire que je suis "brutal" [autant te dire que si ça c'est "brutal", je pense qu'elle va apprendre la vie avec moi], que les garçons c'est vraiment un peu violent, qu'elle s'estime trahie et ceci et cela. Ma chef est forcément venue me demander pourquoi et si je prenais conscience des "dégats" que tout ça avait fait.
Je lui ai rappelé que :
- s'il avait fallu que nous fassions une réunion pour représenter un minuscule tableau de cinq colonnes, je m'étonne que dans cette volonté de dialogue on ne soit pas venu me parler directement du fait que mon mail eût pu être inopportun ...
- qu'en matière d'inopportunisme,  je craignais clairement de n'avoir pas l'exclusivité de comportements étranges
- que j'avais privilégié l'efficacité à la discussion stérile et chronophage pour un sujet excessivement simple
- que la porcelaine, c'était surtout à Limoges et pas forcément ici alors que j'entends depuis que je suis arrivé le souhait de faire avancer rapidement les choses
- qu'il est curieux et révélateur d'un orgueil mal placé de venir me chercher mauvaise querelle sur un simple mail dont le contenu n'est aucunement une attaque personnelle [ce qui n'est pas le cas de celle qui est si choquée puisque j'ai cru comprendre qu'elle m'a mis ouvertement en cause] ...

Bref ... je ne te cache pas que le truc s'est dégonflé mais j'ai expliqué à ma chef que j'y voyais une intention malveillante et que je ne pouvais considérer que l'incident était clos. Elle a tenté de me dire que non, il fallait passer [toujours savoureux quand ta chef vient te voir pour un problème et qu'lle part en te disant que non, ça n'en était pas un] ... sauf que depuis mercredi midi, la dinde n'existe plus pour moi, je l'ignore totalement au point que je passe devant son bureau sans lui dire bonjour [tout en étant dans le couloir très expansif avec les autres, c'est toujours mieux].
Il parait que la dinde veut venir s'expliquer en face à face avec moi ... Depuis deux jours, j'attends, je l'attends, je l'attends de pied ferme !

Tu vois, y a de l'ambiance ... et ce n'est que le début !

Tto, en guerre 

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Commentaires
N
Non... je refuse de réagir à tes provocations... LE truc qui "dégonfle"!!!! La ficelle est un peu grosse!
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J
la suite la suite !!! ;)
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G
Hé bien, ça n'aura pas duré ;)<br /> <br /> Sur le fond, tu as parfaitement raison, mieux vaut agir que laisser penser que tu te laisses marcher sur les pieds. Ce qui m'emmerde (disons le franchement) c'est cette obligation qui nous est faite à tous (parce qu'à moi aussi) de devoir systématiquement prendre des précautions dès lors que l'on s'exprime pour ne pas froisser l’ego d'un(e)tel(le), pour ne pas souligner telle incompétence ou tel manquement, pour ménager les susceptibilités... Et tout ça nous fait perdre un temps monstre à respecter les convenances et sauver les apparences plutôt que d'agir. <br /> Ne surtout pas faire de vagues... c'est tellement mieux que de s'efforcer d'avancer efficacement.
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