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une vie de tto
18 octobre 2011

Encore une posture bien partie pour être pulvarisée

le réquisitoireChristine Ockrent peut dormir tranquille et continuer à ruminer sa vengeance contre les affreux misogynes qui auront eu sa tête [vieille rengaine de la reine Christine déchue de son fauteuil de papesse de l’info, qu’elle laissa pourtant de sa propre initiative en 1987], nous avons trouvé sa successeure depuis dimanche dernier …

Non, ce réquisitoire n’a pas pour objet complaisant de se lancer dans la vile polémique consistant à se demander si c’est à l’homme ou la femme connue de céder le terrain quand l’un ou l’autre est appelé à des responsabilités politiques nationales … Ce débat n’a aucun intérêt et procède de l’enfumage qui n’intéresse plus que quelques tables aux Deux Magots sur le boulevard Saint Germain … Aussi, la question n’est pas de savoir si Audrey Pulvar doit arrêter sa brillantissime carrière de journaliste dont elle m’accordera qu’elle est riche de changements et de trajectoires depuis son départ de France 3 pour I Télé, puis pour France 2 chez Ruquier où elle officie, depuis septembre, en chroniqueuse superficielle d’une actualité culturelle qu’elle tente maladroitement de jauger du haut d’une contenance auto-décrêtée.

Non, une si brillante carrière qui s’arrêterait là, alors que le sieur Montebourg touche, enfin, du doigt la légitimité électorale avec près de 450.000 votants, avouons que cela procéderait purement et simplement du gâchis dont je peine à penser que la télévision française puisse se remettre un jour. Aussi, mon réquisitoire n’incitera pas Audrey Pulvar à nous infliger son absence que je redoute tant …

Le véritable souci d’Audrey Pulvar n’est pas son compagnon [pour paraphraser ledit compagnon en 2007 lorsqu’il répondit à la question du handicap principal de Ségolène Royal], c’est elle-même.

Que n’avons-nous pas lu depuis des mois au sujet de cette relation qui devait être le parangon de la discrétion, l’antithèse d’une instrumentalisation de la vie privée au service de la vie publique, la pierre philosophale de la pudeur … Que n’ai-je pas entendu Audrey Pulvar se défendre d’être la « caution de gauche » du casting de l’émission de Ruquier … Que ne me souviens-je pas des rodomontades de l’ancienne présentatrice du 19/20 qui affirma être en mesure de pouvoir parfaitement conduire sa tranche info de France-Inter et assurer toutes interviews politiques alors que le nom de son compagnon venait d’être révélé …

A trop se défendre, on accrédite toujours la thèse de celui qui vous attaque et Audrey Pulvar a fait bien plus dimanche 9 octobre 2011 : elle a agi de telle façon que les critiques alors infondées qui lui avaient été adressées s’avérèrent justifiées. En s’affichant ostensiblement au bras de son compagnon auréolé de ses 17%, elle a pulvarisé le cordon sanitaire, déontologiquement indispensable au moins en façade, qu’elle tentait, à force de déclarations tous azimuts depuis des années, de faire accroire.

Montebourg PulvarDe fait, son omni-présence captée par les caméras et les objectifs contraste avec le comportement de Valérie Trierweler, elle aussi journaliste mais toute en retenue et en retrait derrière François Hollande. Audrey Pulvar s’est pris les pieds dans un tapis qui n’a pas fini de la faire trébucher et qui, jadis, fit s’effacer Anne Sinclair, Béatrice Schonberg ou même [de force] Christine Ockrent.

Alors, le postulat d’indépendance dont elle se targue fait hiatus avec les images du champagne coulant à flot de cette soirée de dimanche où l’on ne voyait qu’elle à côté de lui et ses braves contre-offensives paraissent vaines : « En onze mois de campagne d'Arnaud, je n'ai jamais été de ses déplacements (...) J'ai étanchéifié notre vie par rapport à sa campagne. Je ne me suis montrée à ses côtés dimanche que parce que sa campagne est finie ! (...) Après dimanche, il n'aura pas de rôle particulier. Je ne vois pas pourquoi ça devrait m'empêcher de continuer »

Une fois n’est pas coutume, le SNJ de Radio-France apporte une réponse cinglante : « Vivez vos amitiés et vos amours, mais gardez-les pour vous. N'oubliez pas les soupçons des auditeurs, pour qui, souvent, l'amitié d'aujourd'hui peut devenir la collusion de demain. »

Pulvar fermièreEn en appelant, en creux, à la cause féministe [si compatible avec la photo ci-contre] dans cette affaire, Audrey Pulvar accentue davantage et derechef le focus sur son comportement inapproprié et qui pose question. En outre, le féminisme n’a rien à voir là dedans et l’invoquer ainsi discrédite encore davantage la prétendue cause qu’elle prétend servir, un peu comme Tristane Banon qui se prévaut de défendre les intérêts des femmes violées dans sa vengeance à l’encontre de DSK alors qu’il est clair que son combat n’est qu’égoïstement personnel.

C’est en tombant que l’on apprend que l’on peut tomber et Audrey Pulvar prend aujourd’hui une bonne leçon qui devrait lui faire adopter davantage d’humilité et de simplicité …

Finalement, on ne peut que se désespérer du fait que ses lunettes hideuses ne lui aient pas permis, plus tôt d’y voir plus clair …

Tto, navré

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Commentaires
P
où est donc le mal dans cette histoire ?...elle est libre de ces faits et gestes....et puis plus personne n'est naïf au point de penser qu'il existe encore une indépendance du journalisme.<br /> <br /> en revanche je te rejoins sur un point...les lunettes...ouais peut mieux faire
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N
Mais qu'ont de plus les queues de nos politiques pour avoir sur certains(es) le même effet que le miel sur les mouches?
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G
C'est vrai que ses lunettes, c'est juste pas possible !<br /> <br /> Sans rire, je ne sais trop quoi penser de tout ça. Je n'aime pas l'idée que quelqu'un soit poussé à renoncer à son job à cause de son conjoint (qu'elle a choisi, cela dit, donc elle savait à quoi s'attendre d'une manière ou d'une autre), surtout que nombreux sont les journalistes qui interviewent leurs anciens potes de promo devenus ministres sans qu'on les accuse de collusion. On voit bien de toute façon que peu de journalistes sont réellement objectifs. Enfin, qu'elle soit une femme mérite qu'on s'interroge : est-ce que ce serait pareil pour un journaliste qui serait le compagnon d'une femme politique (ou d'un homme, mais on cumule, là) ?
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