LA fin (de la semaine) justifie des moyens (de la finir, et vite)
C’est presque la question à 100.000 du moment … Est-ce qu’on va s’en sortir ? Non, ça tu as déjà la réponse … Qu’est ce qu’elle avait dans la tête Nafissatou [ne me réponds pas "un truc de DSK", ce serait moche] ? C’est de plus en plus clair [sans mauvais jeu de mots] … Ah non ? L’autre question ? Comment je vais ? Ah ….
Si je voulais évacuer ta question rapidement, je te répondrais que je vais comme je vais. Sauf que tu imagines bien que je ne vais pas me limiter à cela …
Cela étant, je vais un peu comme je vais …
Depuis trois semaines, j’ai pris de nouvelles fonctions dans la Compagnie chérie et, évidemment, rien n’est très simple surtout quand tu jouissais, comme moi auparavant, d’une autonomie assez assommante mais également savoureuse à certains égards. Là, le cadre est plus strict, les habitudes déjà rodées et il va falloir que j’use de toute ma rouerie pour m’imposer et imposer sournoisement mes vues [parce que forcément, mon ego sur-dimensionné m’a suivi et il se fait mal à un costume partant trop étriqué en ce moment]. Il parait que c’est dans ces moments là que je brille puisque j’use de toute la palette de mon habileté. En plus, les nouvelles ne sont pas bonnes, faut être clair !
J’ai aussi une mère qui dévisse à se rendre coupable de toutes les plaies du monde, détectant dans n’importe quel signe l’évidence d’une relation scientifique entre un avatar et sa personnalité. C’est juste très fatigant d’avoir à remonter constamment les mêmes pentes ...
Puisqu’on parle des mêmes pentes, comme prévu, mon frangin a dévissé à son tour [ils ne sont pas mère et fils pour rien] mais il m’a surpris sur le timing : cette année, c’est avant sa rentrée qu’il a craqué … Tout y passe : les remises en causes, les grands discours, les bilans rétrospectifs … sauf que mon analyse qu’on rejette parce qu’elle est peut-être trop brutale se confirme tous les jours davantage et je fulmine qu’on ne m’ait pas écouté il y a deux ans lorsqu’un concours lui avait offert une porte de sortie qu’il ne fallait pas prendre puisque c’était renoncer. En même temps, je préfère renoncer plutôt que de m’obstiner à me faire du mal …
Et puis, à côté de ça, j’ai un Zolimari qui est plus proche de la bouillie que d’autre chose, désorienté, abattu, passif au plus haut point dans la façon de surmonter son changement professionnel dont il m’explique qu’il est trop important pour lui … Les discours « je veux être un mec au foyer », « je veux changer de métier » et autres « c’était mieux avant » s’abattent sur moi avec une régularité telle qu’ils se renforcent à chaque escadrille. Moi, face à ça, pas trop le choix que de tenir le cap, que de trouver des contre arguments tout aussi obstinés et têtus que les siens, que de trouver l’énergie pour rendre le quotidien plus joli qu’un champ de mines, que de prendre sur moi ce qui me mine un peu [comme un foutu résultat d’analyse à aller chercher, comme le voir rentrer à 22h30 sans être excédé parce que j’ai passé ma soirée à regarder des conneries à la télé à l’attendre, etc].
T’en veux encore ? Bah ajoute à cela les Bridget Jones qui viennent m’expliquer que leur vie est toute pourrie parce qu’elles cherchent l’impossible et s’étonnent de ne pas le rencontrer [il parait que c’est injuste …], les mecs qui jouent les beaux en piochant sans vergogne des idées chez les uns et les autres [dont chez moi, et forcément, ça m’énerve], quelques contrariétés de star, le fait qu’il faut pallier tout et tout le temps en s’organisant mieux que tout le monde pour faire ce que je dois être le seul à pouvoir faire alors que mes minutes sont comme celles des autres, elles n’ont que 60 secondes, bref …
Je vais quoi !
Tto, un peu blasé quand même