La semaine dernière, comme j'étais occupé à ne rien branler [ceci est une métaphore hein], j'ai vagabondé ici  et là dans une tenue dont j'ai seul le secret ...

Il faut dire que faire les courses avec moi, c'est un peu tout un poème ... le pauvre vendeur qui s'y risque, s'il n'est pas joli et ne peut répondre immédiatement à ma question saugrenue, est forcément laminé. Bah oui ... le client est roi, je suis client et comme j'ai été maltraité pendant des années par des gros cons quand je vendais des chaussures, je peux te dire que je n'ai aucun scrupule sauf que, je prends toujours un malin plaisir à m'en prendre aux responsables plutôt qu'aux employé(e)s ... Mais là n'est pas la question ...

Jeudi dernier, sortant de chez Habitat où je n'ai croisé que des trucs géniaux à 500€ par ci, 1250€ par là [ce qui m'a confirmé que j'ai décidément du goût ... de luxe certes, mais du goût], j'ai soudainement eu une envie ... tu sais ce genre d'envie qui m'obsède au point que rien n'existe plus, que si tu m'annoçais la fin du monde dans le quart d'heure qui suit cela ne me détournerait même pas de ma délicieuse tentation. Jeudi dernier à 15h30, j'avais envie de gaspacho ! Déjà, il faisait chaud et comme j'avais envie de boire un succulent gaspacho ... et il se trouve que celui de Picard est une bonne base à laquelle j'ajoute tout ce qu'il manque en terme d'aromates. Bref, ni une ni deux, je fonce dans mon Picard, celui dans lequel je sévis n'est pas loin de chez moi et comme avec Zolimari nous sommes de TRES bons clients, j'en profite pour m'indigner officiellement de l'absence d'une carte de fidélité Gold One Master Class ! C'est insensé ...

Tel un kéké qui roule fenêtres ouvertes et qui écoute Lady Gaga à donf [oui, des fois, j'ai un peu honte], je me gare et je pénètre ... dans le Picard [ah le picard est très pénétrable mais ce n'est pas la même histoire]. Alors que je ne devais prendre que du gaspacho, évidemment j'ai commencé à avoir envie de plein de choses ... La raison m'a rattrapé en me faisant me souvenir qu'il n'y avait plus tant de place que cela dans le congélateur [autant te dire qu'il n'y en avait pas ...] et qu'il fallait y aller mollo ...

J'arrive à la caisse devant une petite jeune qui commence à m'encaisser tandis qu'une autre met dans mon sac congelation mes fabuleux achats [4 sachets de gaspacho ... deux à la tomate et deux autres au concombre, j'en bave d'avance] ... Alors que je m'acquitte de la contre-partie monétaire de mes achats, la petite jeune me regarde en rigolant et me dit :
" Il est bien rigolo votre t-shirt !!!"

Je ne résiste pas au plaisir de te présenter l'objet du délit ...
Alors oui ... évidemment ... je choisis rarement mes t-shirts au hasard et cela-ci n'a pas échappé à la règle. Je dispose, comme tu le sais, d'une collection absolument remarquable de bien jolis t-shirts qui, tout à tour, épouvantent, font hurler, consternent, accablent ... bref font fremir Zolimari [si soucieux de transparence ... là, évidemment c'est loupé !].

A l'apostrophe de la demoiselle de chez Picard, je n'ai pas pu m'empêcher de répondre de façon orgueilleuse comme j'adore le faire, avec ce sourire carnassier qui me fait passer pour le prédateur le plus affamé de la jungle :
"Et pourtant c'est bien vrai ..."

Pour les non-anglophones, ce t-shirt dit tout simplement, et avec une sobriété remarquable tant dans les couleurs que la typographie : "Remember my name ... you'll be screaming it later", ce qui veut dire "Retiens bien mon nom, tu le crieras plus tard" ... Un Everest de modestie, de tact et de retenue quoi ...

Moi, je ne comprends pas pourquoi Zolimari n'aime pas mes t-shirts ... A chaque fois qu'on en achète [et celui-ci vient de Dublin, c'est te dire si on va loin pour les trouver] ou que je les mets, il est terrorisé. Un peu comme ça ...

Tto, sur son 31