1ERE_FOISJ'ai souvent pensé que ce jour devait arriver ... Et bien souvent, je me suis dit qu'en forçant le destin, j'y échapperai ... Ah la belle suffisance du mec persuadé qu'il n'y passera pas ... Comme d'habitude [et c'est peut-être en cela que l'on puisse me dire que je fais preuve d'un peu de prétention], je me suis planté sur mon compte.

Je te l'annonce officiellement, en plein dimanche.
Je n'irai pas par quatre chemins, j'irai donc droit au but sans prendre de détours inutiles ni même faire des effets stylistiques lourdingues tant je pense que ce ne serait pas sympa vu que tu angoisses au fur et à mesure de cette phrase qui n'a pas de fin donc pas beaucoup de moyens et qu'en plus, il faut bien reconnaître qu'à force elle ne veut plus dire grand chose cette phrase puisque, là, tu as déjà oublié ce dont il s'agit alors que j'ai quand même une nouvelle d'importance pour toi, une de ces nouvelles qui peuvent potentiellement changer quelques petites choses même si je ne suis pas dupe de l'importance d'un Tto dans ta vie ... Ouf ça y est ... Tu vois : on a là un exemple démontrant que tout ce qui est long n'est pas forcément bon ...

De quoi donc il s'agit ?

Mercredi soir, sur mon facebook, j'ai publié le statut suivant :
statut_facebook
Forcément, ça inquiète et c'est juste assez mystérieux pour envisager plein de choses.

Mais alors ... de quoi qu'il s'agit-il donc ?
De l'UMP qui, sous la férule de Jean-François Copé, s'aperçoit qu'elle est un bateau ivre ?
De "Carré VIIIP" dont le glas a sonné ?
De moi ?

Bah oui ... c'est de ton Tto dont il s'agit. Je te rassure : je ne suis pas tombé dans l'escalier et je ne voulais pas te parler de la pluie qui déferlait en cette soirée.
Mais alors ????!!!! De quoi ???

Officiellement, je peux te le dire : ton Tto est un has-been. Jadis idole d'une génération bloguante, référence de tels ou telles, rendez-vous obligé d'une matinée qui commençait par son humeur et le sujet du jour, chroniqueur égotique de ses propres considérations nombrilistes, ton Tto n'est plus. Comme je le disais vendredi [rétrospectivement avec anticipation], tout passe car tout lasse. Et ton Tto n'échappe pas à la règle.

La diva que je fus, suis et serai a fini par fatiguer, par agacer au point d'être délaissée. Normal, c'est la vie et on dit souvent que le vrai talent est celui de quitter le navire avant qu'il ne percute l'iceberg, avant que l'on ne commence à ressentir le sentiment que le Titanic est déjà perdu ... Tout se démode et ton Tto n'échappe manifestement pas à cette règle implacable.

Qu'on ne se méprenne pas : ce n'est pas un appel au secours, juste le simple constat d'une réalité, que je déplore certes mais que j'accepte sans le sourire [faut pas déconner non plus].
Il se peut aussi que ce que je raconte depuis peu soit d'une insipidité telle que chacun n'y retrouve plus son compte. Même moi, je ne suis pas certain d'adhérer à tout ce que je raconte depuis quelques jours.
Peut-être s'agit-il d'un trou d'air ... peut-être que la désaffection est plus profonde et durable ... qui sait.

Le fait est que cela m'a atteint et je commence à trouver que les déceptions liées directement ou indirectement à cette page bleue s'accumulent.
Je relativise, je me dis qu'il avait raison de me dire que ça partait trop dans tous les sens, qu'il avait raison de me prédire que je ne pouvais pas tenir très très longtemps encore comme ça, .... Et pourtant voila, moi qui ait proclamé mes grands dieux que je ne serai jamais prisonnier de ma pseudo condition de blogueur star intronisé par ceux qui m'envient, il semble bien que je sois dedans !

J'ai encore des choses à te dire, des choses à te raconter, une saison à finir, l'envie de venir faire un coucou par ici tous les matins. Dans quelques heures, je vais m'envoler vers quelques jours de vacances avec mon Zolimari et sa maman. Ce voyage va me faire assurément du bien notamment parce qu'il va me permettre de remettre ce Tto a sa place.

Quitte à ce que je me prenne des dégringolades vertigineuses en recevant les chiffres d'audiences de la veille tous les matins [oui, je reçois mes chiffres le matin vers 7h], je vais continuer même si je ne m'explique pas cette rupture si brutale qui fait que je collectionne les -30% depuis quelques jours.

On a beau dire, on a beau faire ... J'aime plaire. Alors à l'instar de ce que j'ai fait pour :cu(lt) [la rubrique du samedi que j'ai inventée pour redonner un second souffle à cette journée épouvantablement désertée jadis], je vais peut-être trouver la recette magique, l'idée [qu'on me piquera par ailleurs] qui relancera un peu. CEla étant, je vais poursuivre ce qui était prévu dans les prochaines semaines, dans les prochains jours.

J'ai écrit il y a quelques mois que je savais exactement quand s'arrêteraient mes digressions nombrilistes insupportables. Je suis un garçon fier [à la limite de l'orgeuil] : tu penses bien que je vais m'y tenir à cette date et la désertion n'y changera rien puisque je suis persuadé que resteront jusque là ceux auxquels je tiens. Je vais donc rester là, comme un vieux meuble qu'on ne regardera plus que par habitude, qui intéressera marginalement, dont on oubliera, avec le temps, les reliefs.

Matthieu m'a conseillé d'écrire ce que je ressentais ... Bah voila, c'est ça et ainsi, je brise le tabou du blogueur star/diva/influent/présomptueux : tu me lis de moins en moins lecteur.

Tto, qui tenait à te dire tout ça