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une vie de tto
27 février 2011

La première fois que je suis allé en soirée étudiante, en service commandé

1ERE_FOISMercredi soir … Rendez-vous à 21h30 … Cette soirée ne faisait pas partie des soirées que j’affectionnais au plus haut point dans la mesure où les soirées étudiantes ont toujours constitué pour moi des rassemblements vaguement bovins ayant pour objet soit de picoler à outrances [d’où la présence affirmée et peu discrète des principales multinationales de spiritueux … sans me faire la vodka du diable, si l’on veut gérer le problème de l’alcoolisme, il faudrait certainement commencer par là], soit de dragouiller, ou encore essayer de se faire remarquer par le corps professoral qui osait venir s’encanailler [tout chargé de TD vaguement célibataire n’avait en effet aucune peine à repartir les bras pourvus de la conquête de la nuit].

Donc voila … comme je n’ai jamais eu besoin de soirées étudiantes pour boire, pour draguer, pour coucher ou pour failloter, tu imagines bien que ma présence à ce type de réunion fut assez exceptionnel. Et pourtant ce soir là, je tenais à y être …

21h30, rendez-vous à Centrale [oui oui, la grande école, pas la prison … c’eût été alors une soirée d’un autre type]. Le mois de novembre est souvent bien plus froid que ce que l’on présage et j’avais donc décidé d’investir dans un col roulé noir que j’avais recouvert d’une veste … noire. J’étais donc tout en noir.

J’arrive, je me gare … et je retrouve sans difficultés mes compagnes du soir. Il faut dire que nous étions en délégation, en meute. A cette époque, j’avais mon harem … Cinq filles se plaisaient à me tourner autour, nous étions en deuxième année, les hormones en feu elles rivalisaient de perfidie et de manigances pour faire accroire [surtout aux autres] qu’elles avaient mes faveurs. C’était rigolo puisqu’aucune ne m’intéressait, j’avais le beau rôle : celui du coq. Moi, je zieutais ailleurs. Et pourtant, ce soir là, je me suis senti responsable de ce qui se tramait et comme à chaque fois dans ma vie, j’ai pris mes responsabilités.

Depuis quelques jours, un cran avait été franchi et on en était aux rumeurs. Une expliquait que je lui avais dit telle ou telle chose au téléphone, une autre faisait croire que j’avais passé la nuit avec elle … c’était rigolo. Sauf que face à cela, il y en avait une qui ne rigolait plus et elle avait décidé d’utiliser d’autres arguments : ceux de la violence pour éliminer une rivale.
Alors qu’elle avait un copain, elle avait commencé à intoxiquer tout le monde en prétextant que cette rivale draguait aussi son copain et la draguait elle aussi. Ce ne serait pas très grave s’il ne s’était agi que de cela. Sauf que ledit copain [un brin limité] avait juré de lui « casser la gueule » à la faveur d’un rendez-vous matinal du samedi matin suivant … dans trois jours.

Les gens bêtes et jaloux sont dangereux parce qu’ils ne réfléchissent pas ou plus. La prétendue rivale était seule, une proie facile et le plan machiavélique ne me semblait pas feint. En conséquence, je me suis senti obligé de mettre un terme à ce jeu qui prenait des proportions inquiétantes, d’où ma présence ce soir là. J’étais obligé d’abattre mes cartes mais qu’importe, le risque était trop constitué.

La soirée se déroule comme elle devait se dérouler … on m’invite 50 fois à aller danser, je décline 50 fois, je suis bien trop occupé à mater de mon côté ma proie à moi [décidément totalement irrésistible nonobstant la blondeur de ses cheveux]. Et puis, alors que la musique se calme un peu et qu’on évite de nous bassiner avec les Corona et autres M People, une amie dans la confidence de ma mission commando du soir s’approche de moi et me demande quand je pense aller au charbon. Elle sentait bien que je n’étais pas à l’aise … J’attends que la future victime s’isole un peu de sa prédatrice et du groupe pour aller aux toilettes ou chercher à boire … Je la suis …

- Oh Tto … [elle est manifestement déjà un peu éméchée]
- Oui ? Quoi ?
- Bah … ça va ? Tu t’amuses bien ?
- Oui oui, ça va …
- T’as pas chaud avec ton pull ?
- T’es joli comme ça dis donc …
- Merci Stéphanie … Je peux te parler ?
- Moi ? [Aie … elle va croire que je lui fais un plan drague digne de « La Boum »]
- Euh oui … toi.
- Ah bah sans problème Tto … attends, on va aller se mettre là, y a de la place … je t’écoute !
[Nous nous asseyons et plus on avance, plus je me rends compte que cela fait vraiment gros plan de drague]
- Bon alors voila Stéphanie … Je voudrais te dire un truc qui me travaille depuis quelques jours … [oh puis merde quoi, quitte à être dans ce quiproquo, autant le jouer à fond tiens] … et ce soir, je suis venu pour te parler directement parce que c’est important pour moi.
- Ah ah … mais je t’écoute Tto …
- Tu sais … il se passe un truc en ce moment …
- Quoiiiiiiiii ? [ses yeux brillent, mon Dieu, ça va être super cruel … mais là, il est trop tard]
- Samedi, tu vois Eva et son copain ?
- Euh oui, pourquoi ?
- Parce qu’il faut que tu renonces à cela.
- Pourquoiiiiii ?
- Parce qu’ils t’ont rencardé pour de mauvaises raisons
- Hein ? [son visage se métamorphose d’un coup, les lumières dans ses yeux s’éteignent, son sourire disparait]
- La jalousie … Va voir Mirabelle, elle te confirmera ce que je vais te dire : Eva nous a expliqué qu’elle avait dit à Bruno [son copain] que tu le draguais lui et que tu la draguais elle aussi. Qu’en conséquence, comme tu avais le dessein de casser leur couple dont on sait tous qu’il va très mal, il a trouvé en toi la cause de son malheur du moment … et donc il veut te casser la gueule.
- Mais … euh …
- C’est pour cela que je suis venu ce soir, pour te dire cela parce que je suis au courant et que j’ai tenté de la dissuader. Elle est persuadée que tu veux aussi sortir avec moi et donc elle veut faire d’une pierre deux coups.

Evidemment, tu imagines bien que je lui ai pourri un peu sa soirée mais je n'ai jamais regretté. Moi, je me suis éclipsé quelques minutes plus tard sans donner de raisons. Le lendemain, Eva apprit ce que j’avais fait, elle m’en a voulu puisque le rendez-vous du samedi a été annulé, que Bruno n’a pas pu se défouler sur Stéphanie … de toute façon, elle l’a quitté quelques semaines plus tard. A compter ce soir là, j’ai choisi de continuer à jouer avec les cœurs mais pas ceux qui appartiennent à des gens jaloux et peu équilibrés. Eva fut rayée de mon harem [ce qui n’a fait que renforcer sa rancœur à mon endroit … mais elle m’aimait donc me passait beaucoup de choses]. Je l’ai utilisée comme elle a utilisé beaucoup de gens, sans vergogne ni culpabilité. Elle était vénéneuse, je l’ai été davantage parce que j’ai toujours conservé un coup d’avance sur elle … et surtout, je ne l’ai jamais aimée [l’inverse n’étant pas exact].

Tto, en mission

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Commentaires
P
Rohh, la mienne a été beaucoup plus calme que cela, même si j'ai eu ma dose de filles bourrées xD !!!
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M
Ah ! Ces filles, toutes des chi..ses! et j'en suis une !
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G
Et ben c'est du propre ! Bel exemple pour la jeunesse ! Sans rire, ce genre de situation me fascine... je suis toujours avide de savoir ce qu'il se passe dans la tête des protagonistes qui en arrivent là. Quoi qu'il en soit, tu as bien fait.
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J
Bin dis moi, c'est presque digne des Feux de l'Amour ces soirées étudiantes ! Je n'ai pas connu ça mais je pense que tu as pris la bonne décision ce jour-là Tto :-)<br /> Bon dimanche ^^.
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