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une vie de tto
15 novembre 2010

Les spectres jaunis du passé ne charient finalement qu'un spleen infécond

Sur mon lit, la tête à l'envers, j'ai fixé pendant de longues minutes ce plafond tout blanc ...

A mesure que les secondes s'écoulaient, des formes se sont dessinées en se colorant finement ... doux effet que voila à fixer hypnotiquement une surface toute blanche bombardée par une lumière diurne décroissante préparant un crépuscule inéluctable. N'empêche ... toute déclinante qu'elle fut, cela a éclairci mes idées noires et le tourbillon dans lequel j'étais plongé depuis de trop longues minutes à cause de ses paroles cassantes ... tellement brutales que je ne les ai pas vu venir ... tellement stupéfiantes que j'en ai été atteint ... tellement dures que je n'en comprenais pas l'intérêt.

Et pour cause ... tout cela a résulté d'une incompréhension, un petit rien qui a germé sur le terreau du silence toujours très efficace à ensemencer la gangrène.

Alors que j'étais davantage éclairé par la lumière artificielle que celle d'un soleil automnal décidément péréclitant, je me suis relevé la tête dans tous les sens ... J'ai tourné la tête vers cette enveloppe de tissu posée non loin : elle renferme le cadeau que mes grands parents m'avaient fait pour mes trois ans et j'ai donc pensé à ma grand-mère.

C'est alors que quelques larmes ont perlé ... La dernière fois, c'était ... c'était il y a deux ans lorsque j'ai cru que tout était perdu. Définitivement, je n'aime pas ce 11 novembre ! C'est curieux que cette année je n'y ai pas pensé ...
Je ne crois pas à la fatalité et je déteste l'idée déresponsabilisante du destin. Je préfère agir que subir, je ne sais pas subir.

Devant l'abîme qui s'ouvrait dans la pénombre de ma chambre du fait de cette cicatrice dont j'avais oublié le sinistre anniversaire, face à ce mur ... je n'ai pas réfléchi : j'ai pris mon courage et le reste à deux mains et je suis allé le retrouver sur le canapé, me blottir dans ses bras.
Le dialogue s'est reformé instantanément, ses mains m'ont enveloppées ... en quelques mots, on a impitoyabelement fait la peau à ce qui nous avait séparé et empêché de profiter tous les deux de cette partie de l'après-midi. Rien qu'une mauvaise interprétation ...

Les vieux cartons cabossés qui regorgent de souvenirs sont enfin rangés.

Tto, en bonne voie d'oublier certaines choses

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Commentaires
C
@ Nicolas, tu as oublié "impitoyabelement". Je n'ose imaginer les bêlements de reconciliation sur le canapé.
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N
P.S :<br /> et c'est toujours inscrit "couragement" en lieu et place de "courageusement"!!!!
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N
La vie à deux n'est pas une sinécure! Il y a obligatoirement des heurts à un moment ou à un autre, il y a aussi ces incompréhensions...<br /> <br /> Impossible d'être 100% raccord à 100% du temps! Si c'est le cas... c'est qu'il y en a un qui s'efface et cela n'est pas bon!<br /> <br /> Rien de tel, ensuite, que de se retrouver dans les bras l'un de l'autre. C'est à ce moment là (divin) que le mot amour prend tout son sens!
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F
ohlalalala tu me retournes ! Je me suis vraiment vu en ce que tu dis. Ces heures gâchées, c'est tellement bête tu as raison. Et ces bras qui consolent, c'est tellement doux, après ! Bisous à vous deux !
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J
...se parler: toujours!
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