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une vie de tto
4 août 2010

Bien exercer ta langue ne peut être conditionnel et sera désormais le cas dans le futur !

Samedi matin ... je me lève, et me bouscule ... tu ne te réveilles pas ... euh si en fait, j'étais le dernier [comme souvent le samedi] ... Je me saisis de mon bigophone qui déchire trop grave tellement il est génial ... et je lis les amabilités que mes nocturnes visiteurs m'ont adressé, les 34 pubs pour m'inciter à acheter du Viagra, les messages racolleurs des pucelles qui veulent se marier avec moi parce qu'elles me trouvent très beau ... la confirmation de la publication d'un article très attendu sur UNE FOIS PAR MOI [d'ailleurs, je m'étonne que tu ne sois pas encore allé le commenter celui-là... allez hop !!!!] et au milieu de tout ça, un mail tout simple. D'habitude, c'est Jany qui m'envoie un petit mot gentil quand elle sent que ça va moyen mais là, c'est un petit nouveau ...

Cher TTO,

Je prends plaisir à vous lire assez régulièrement et je vais profiter de votre article d'aujourd'hui
[celui de vendredi en réalité]
pour vous poser une question : comment se fait-il que je rencontre si souvent sur des blogs français la même erreur d'orthographe, à savoir l'inversion de la finale du futur et du conditionnel des verbes à la première personne ?  Exemple aujourd'hui: "C'est d'ailleurs indispensable, sinon je ne te la ferai pas autant partager ..." 

Je ferai (futur), je ferais (conditionnel).  Cette faute est si récurrente que j'en suis à me demander si ce sont vos progfesseurs (ou même vos grammaires) qui vous enseignent cette erreur.    

Je pense savoir que vous-même êtes assez rigoureux sur l'orthographe [ce pauvre Christophe qui se fait encore rentrer dedans aujourd'hui, ce qui heureusement nous vaut sa délicieuse réplique de charme...]   Aussi je me réjouirais fort que vous usiez de tout votre poids [de bloggeur no 1 va sans dire]  pour répandre la bonne nouvelle et en finir avec ce problème.

Bon ça va.  Bonne rentrée de septembre.

Ah la la, mais c'est vrai ça ! Comment c'est possible que j'ai fait une erreur toute moche comme ça ??? Moi qui suis si respectueux de l'orthographe [à quelques exceptions près mais la perfection n'est pas de ce monde mon chéri] et de la bonne syntaxe [qui n'est pas le saint patron du percepteur ... oh oh oh, blagounette toute pourrie]. Donc, comme je m'y suis engagé auprès de mon correspondant, aujourd'hui c'est la grande leçon de grammaire à tendance "conjuguons comme il faut parce que sinon, ça craint trop grave" !

Alors donc ... Le futur et le conditionnel, c'est pas du tout pareil jeune padawan ... Et c'est l'orthographe, avec la terminaison de ton verbe, qui va donner l'indication du temps que tu utilises ... Si tu fais terminer ton verbe avec un "s" à la première personne du singulier [la seule pour laquelle se pose finalement la question], tu introduis un conditionnel avec ce que cela suppose ... La présence d'un "si" ne fait pas forcément basculer vers un conditionnel ... Ce serait trop simple. Regarde l'exemple qui suit :

1) Si j'ai envie de rire, je lirai mon Tto préféré. Ici, on utilise le futur de l'indicatif puisque la proposition introduite par "si" est à l'indicatif présent, comme tu l'avais brillamment noté.

2) S'il devait être définitivement génial, j'aurais beaucoup de mal à ne plus lire mon Tto préféré. C'est ici un conditionnel présent que tu vas utiliser puisque la proposition introduite par "si" est à l'imparfait de l'indicatif.

Donc, pour résumer et faire de la sémantique, le premier exemple envisage quelque chose qui peut se produire à l'avenir [si tant est que je puisse être rigolo] alors que dans le second exemple, c'est super plus hypothétique voire improbable.

D'une façon générale, tu dois aussi te souvenir que tu n'utiliseras jamais le conditionnel dans la proposition qui commence par "si". En revanche [oui, parce que quitte à faire du français, il faut aussi que tu évites de dire "Par contre", c'est moche ... il est préférable de dire "en revanche"], tu utiliseras toujours un conditionnel après "au cas où". C'est comme ça, ce n'est pas négociable. Un exemple ?

Si ça peut t'apprendre quelque chose de venir me lire tous les matins, je serai bien content et super ravi Jacob [oui, jeu de mot pourri mais c'est dans le package]. Ici, c'est le futur de l'indicatif du verbe être ...
Au cas où je pourrais t'apprendre quelque chose à chaque fois que tu viens me lire, je ne résisterai pas à la tentation de t'inonder de savoir. Tout pareil ... Futur de l'indicatif et la proposition avec "Au cas où" est bien conjuguée avec le conditionnel présent pour sa partie principale [le verbe "pouvoir"].

Mais ... puisque rien n'est définitivement simple, ce n'est plus le futur de l'indicatif que tu vas utiliser si le sens de la phrase consiste à énoncer quelque chose d'improbable mais qui pourrait survenir en insistant ou se forçant.
Au cas où l'on me demanderait d'arrêter les bambous magiques pour de bonnes raisons, je suspendrais mes publications. C'est ici un conditionnel puisque je ne pense pas que ce soit dans mes projets ni même mes envies mais je peux envisager de le faire si cela est particulièrement justifié mais cela mériterait un effort.

On récapitule donc ?
- Le futur [quand il n'y a pas un "si" qui traîne] sert à situer dans l'avenir, bien sûr, mais peut aussi exprimer un ordre.
Tous les jours, je lirai UNE VIE DE TTO et UNE FOIS PAR MOI.
Tu me feras le plaisir de dire à tout le monde que ce que j'écris est fantastique.

- Le conditionnel [quand il n'y a pas un "si" qui traîne] exprime une hypothèse, un souhait, un désir, un rêve.
Tto pourrait bien être un blogueur influent.
J'aimerais bien savoir écrire aussi bien que Tto et avoir des boxers aussi jolis que les siens.
Je ferais une photo pour le concours des 4 SAISONS - Automne .
Le conditionnel s'emploie aussi pour exprimer avec plus de politesse une demande, un conseil ou faire un reproche.
Cher Tto, pourriez-vous exceller davantage même si j'ai conscience que l'on s'approche d'une forme de perfection ?
Tu devrais corriger l'énorme faute d'orthographe que tu as faite dans ton billet de vendredi dernier et rappeler les règles qui président à l'emploi du futur de l'indicatif et du conditionnel présent.

Bon bah voila ... t'as tout compris ? La prochaine fois, on fait quoi ? Le subjonctif imparfait deuxième forme ? Perso, j'adore ... Mais pour cela, il eût fallu que l'on me le demandasse afin que je puisse en parler utilement derechef ...

Tto, qui manie bien la langue

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Commentaires
J
"Si j'aurais su, j'aurais pas venu" (P'tit Gibus)
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B
ha bein si !<br /> Bein.. j'ai eu des bugs..Mdr
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B
c'est le gros problème ça, les gens lisent différemment du sens que l'on écrit la phrase .. C'est embêtant pour eux mais ce qui est encore plus dommage bien que j'aime l'idée que toi, on te recadre (très drôle) c'est qu'en te lisant, ils réfléchissent..
Répondre
B
c'est le gros problème ça, les gens lisent différemment du sens que l'on écrit la phrase .. C'est embêtant pour eux mais ce qui est encore plus dommage bien que j'aime l'idée que toi, on te recadre (très drôle) c'est qu'en te lisant, ils réfléchissent..
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B
c'est le gros problème ça, les gens lisent différemment du sens que l'on écrit la phrase .. C'est embêtant pour eux mais ce qui est encore plus dommage bien que j'aime l'idée que toi, on te recadre (très drôle) c'est qu'en te lisant, ils réfléchissent..
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