Si encore j'étais Jack Bauer ... je m'expliquerais cette avalanche de trucs nazes qui me sont tombés dessus comme un tsunami déchaîné n'ayant pour seul objectif que de me faire fléchir ... Mais non, je ne suis pas Jack Bauer. Je ne suis pas blond !

Je t'explique ...

Hier matin, ça commençait bien tiens. Réveil à 7h04 [oui, il faut mettre le réveil à une heure pas ronde mais avec un chiffre pair ... va coimprendre. Moi, je fais ce que l'on me dit ... j'vais pas me battre pour ça hi hi hi] et vlan, les tam-tams de mon iTto Phone qui résonnent. Comme de coutume, d'un doigt maladroit et hasardeux [uniquement au réveil et encore, ... pas pour tout], j'appuie sur "Rappel" pour m'accorder dix minutes de grâce et replonger dans les bras qui m'acceuillaient si chaleureusement. Et ben tu sais quoi ? Dix minutes après, vlan ! Re tam-tams ! Tssss, c'est nul la technologie. Trois grâces plus tard, on m'abandonne comme une vieille chaussette dans ce lit trop vide d'un coup et donc ... je me lève. Fogiel raconte je ne sais pas trop quoi à la radio ... m'en fous, j'écoute pas.

Le sport de la veille ne m'a pas trop rendu paralytique [tu parles, avec la tripotée de dindes qu'on avait ... ça gloussait plus que ça ne bossait !] mais j'ai sacrément mal à la poitrine du côté inverse du coeur ... Les efforts des semaines et du wikende passés se font sentir : t'as plus quinze ans comme cela semble me le rappeler à chaque geste de mon corps splendide mais endolori.

Je me prépare un peu comme je peux. J'ai pas envie ce matin ... Allez dans le parking, sortir, me taper des cons sur la route qui ne savent pas conduire, lire mes mails au volant [ouais, je sais, c'est moche mais quand t'es au feu rouge et coincé dans les bouchons ...], envoyer un love texto ... Bref. En plus, il caille ce matin.

Ca ne manque pas. La densité de connards au volant est stupéfiante ce matin. Note pour plus tard : acheter un lance-roquette pour bouziller les camions qui se croient autorisés à stationner n'importe où et qui gênent tout le monde. J'arrive, après une heure de bouchons [alors que je n'ai qu'une quinzaine de bornes à faire quand même ... quand je te dis que c'est le bordel], inside la World Company. Et là ... le festival commence ...

Un mail de ma secrétaire qui me donne des ordres, qui me refile le dossier qu'elle a annoncé à tout le monde être le sien pour gratter une promotion totalement indue ... Donc, bah comme je suis un vrai con, je réponds que la moindre des corrections aurait été de m'en parler avant, que c'était une simple question d'éducation et qu'elle commençait à me les gonfler sévèrement [j'ai pas dit ça comme ça, mais c'était l'idée]. Grand chef arrive pour calmer le jeu, vient me voir dans mon bureau pour me demander pourquoi je fais la gueule. Je lui explique qu'il est normalement [mais trop] payé pour calmer cette idiote et qu'il serait temps que quelqu'un d'autre que moi lui dise ses quatre vérités, notamment lui ... que je n'imagine pas qu'il n'ait pas le courage de l'affronter tellement il n'a pas peur de personne, et que si ça continue je vais arrêter de bosser plus que trop et surtout de faire le boulot de tout le monde puisque cela ne m'attire que des ennuis et certainement pas les ronds que cela devrait légitimement me donner. En gros, la récré est terminée.

Il comprend le message, joue du contre-pied en me demandant un nouveau service perso, me parle de mon nouvel appart, m'accorde une journée de congés demain [de toute façon, il n'avait pas le choix] et zou ! Je file en anglais où je retrouve ma prof tarée qui m'explique que la cause du féminisme s'incarne totalement dans Angela Merkel, que l'alcool c'est le démon et que c'est terrible parce que ça se voit vraiment sur une femme quand elle boit [Véronique Sanson, si tu me lis, ma prof t'embrasse]. Deux heures après des phrasal-verbs qui m'ont fait me sentir à nouveau en cours d'anglais de quatrième, j'attrape tant bien que mal un sandwich au saumon, je constate avec effroi que j'ai reçu 40 mails dont 2 auxquels je n'ai que 3 minutes pour répondre.

Sur mon bigophone, j'observe 3 messages pas glop. Un con qui ne comprend rien à rien, un autre qui passe son temps à m'expliquer que je ne fais que de mauvais choix et une énième relance qui me fatigue parce que je sais déjà qu'elle va me culpabiliser encore un peu plus. Bref, j'avale rapido mon sandwich, j'ai à peine le temps d'ouvrir mon Coca [light, je te rassure] ... et zou ... le téléphone sonne, les mails tombent et maintenant ... comme je n'ai plus le temps de répondre, on vient directement me voir dans mon bureau en m'expliquant que tout est urgent et ceci et cela.

Mon ex-colocataire de bureau vient me raconter sa ravissante existence pendant une bonne demi-heure et je me lance dans les derniers changements d'adresse que je n'avais pas fait. Par chance, je retrouve au fin fond de ma mémoire mon code client d'Amex et hop, changement ok. Pour une autre banque [oui, j'ai 6 banques ... je sais ...], évidemment, j'ai oublié mon code secret pour un compte bancaire ... donc, comme je suis hors procédure, bah il faut que je me balade dans 36 services de la plate-forme téléphonique ... tout ça pour obtenir un malheureux numéro de fax ! Histoire de me tranquiliser, je regarde mes comptes, je constate que des trucs ne vont pas, je fais les comptes et l'échéancier [parce que si j'attends, en avril 2014 on y sera encore] et tout ça et tout ça ...

Il est 19h, je rentre enfin. La grille du parking de la World Company est fermé donc il faut que j'appelle les pompiers pour qu'ils viennent l'ouvrir [nouvelle procédure parait-il ... super plus efficace !]. Naturellement, y a du monde sur la route. Je passe récupérer chéri, on rentre par des chemins détournés tellement c'est blindé. Comme j'avais envie d'une tarte au poulet et à l'estragon, je me lance dans la cuisine. Ma tarte est moyennement bonne mais ça va sauf que ça prend du temps tout ça [en plus, je suis énervé parce qu'en cassant les oeufs, y a forcément eu des bouts de coquille qui sont tombés ... le truc qui n'arrive jamais !] et hop, on se pose devant X-Men 2 [un peu daubesque et déjà vu] alors que j'ai un peu beaucoup mal au dos là quand même. Comme on dort devant la télé, je décide d'aller me coucher [non sans avoir fait la vaisselle avant sinon ça va être un carnage demain], j'ai super mal au point qui me faisait mal le matin, je me dis qu'il faudrait que j'aille chez le docteur [tiens, voila un nouveau truc : trouver un nouvau docteur !], je m'endors presque vite et hop ... 1h17, j'ai tellement mal au ventre que ça me brule beaucoup. Donc je me lève, file prendre des cachets et je finis ma nuit jusqu'à entendre à nouveau les tam-tams !

Et ce matin ? Mieux ? Bof ... j'ai fait un peu de repassage [avec ce que cela implique hi hi hi] mais j'ai lutté pour arriver au parking. Il me manque une clef et l'ascenseur [que je prends d'ordinaire pour échapper à l'ouverture de la porte dont il me manque la clef] est en maintenance ...

Tto, un peu marre qu'on joue à la poupée vaudou sur lui