Ne va pas croire que je me lance dans l'écriture d'un soap opera où Nancy va plaquer Brandon parce que Jim a couché avec Kevin, ce qui plonge Jennifer dans les affres d'une depression comparable à celle de Nancy que son père, Jonathan, entendait encore soupirer le soir "Pfffffffff, demain sera toujours un autre jour" alors qu'elle pensait à Matthew qui avait été condamné à 34 ans de prison pour avoir violé outragement Dorothy alors qu'il pensait que c'était Steven qui était déguisé en drag-queen et que donc maintenant il était soumis aux délires lubriques de son copain de cellule Michael lequel gardait, outre un membre de 43 cm de long et 13 de largeur, le redoutable secret selon lequel il était son demi-frère jumeau ... à Nancy ! Bref, non ... je ne me lancerais pas là dedans ...

En revanche, ce matin, voila ce à quoi j'ai pensé en me disant que chaque journée est finalement à l'image de ce que je suppose d'elle. Les journées pénibles où un directeur général m'assaille dès 8h12 dans mon bureau pour que suive 4 directeurs tous plus énervés parce que tout est urgent et qu'à la fin de la journée je n'ai pas réussi à commencer le début de prémices de ce que j'avais initialement projeté de faire ... ces journées là sont défintivement pénibles.

Les journées où je sais que la motivation me fait défaut sont aussi difficiles. Alors, je pollue tout le monde avec des blagues pénibles, vaseuses ... Je reprends mon rôle de fléau à la World Company, celui dans lequel je suis un affreux électron libre totalement inuspportable et limite ingérable mais au moins, ça détend en ces périodes délicates.

Aujourd'hui, la journée sera à l'écoute ... c'est évident. Ce matin, déjà 3 personnes sont venues me parler d'elles. C'est vrai que je sais faire, il parait que je saurais faire parler un muet. J'excelle tellement que l'on se bouscule pour venir me parler de choix de vie, de doutes, d'envies inavoubales qu'il est plus facile de me confier puisque je ne juge jamais et que j'ai un regard, parait-il, appaisant [euh, sauf quand je suis en pétard et que j'ai mon oeil noir]. Déjà trois à l'heure où je couche ces mots ... et un bon client cet après-midi, un autre entre deux réunions [qui veut absolument me dire 2 mots] et ce soir ... ma Môman qui veut parler à son fiston. Comme je suis célibataire ce soir, je me suis dit qu'il n'était pas inopportun de caser cette discussion qu'elle attend visiblement et qui la changera d'un quotidien dans lequel elle s'ennuie un peu [me dit-on de source sure].

De quoi allons-nous parler ? Bah ... c'est elle qui verra. C'est à elle de me dire ce qu'elle a sur le coeur. J'imagine que nous parlerons d'elle, de moi, de ma vie, de mes derniers choix radicaux, de ce fils qu'elle connaissait si mal et qu'elle apprend à apprivoiser, de son autre fils qu'elle sent dérailler, de son avenir, de sa famille ... Les sujets sont nombreux. Elle choisira et moi, comme de coutume, je serai là.

Tto, holding the line