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une vie de tto
7 octobre 2009

Leçon 2 : Il y a toujours du positif en tout

Le_ons_de_t_n_bresREPRISE DE LA SERIE "LECONS DE TENEBRES" APRES UNE LONGUE INTERRUPTION CETAINEMENT LIEE A DIVERS FACTEURS, DONT CELUI QU'IL EST DIFFICILE DE REVIVRE, A L'OCCASION DE L'ECRITURE DE CES BILLETS, DES MOMENTS DOULOUREUX. DIFFICILE, MAIS NECESSAIRE ... AUJOURD'HUI, EPISODE 2. POUR LE PREMIER, C'EST ICI.


Curieuse ambiance … Le repas de midi fut mortifère.
Mon frère et moi avons mangé ce que ma mère nous a préparé avec peine, tout seuls.
La maigre consolation de pouvoir manger en regardant la télé est bien éphémère et peu robuste.

Je monte pour aller voir ma mère qui se noie dans un océan de larmes, une désolation infinie, une éternité de souffrances. Son visage est totalement déformé par les pleurs. Je ne la reconnais plus. Même sa voie éraillée est méconnaissable.

C’est donc vrai ? Il ne reviendra pas ? Ou alors … c’est comme la dernière fois où ils se sont fâchés et finalement tout est rentré dans l’ordre … pour pas longtemps, il est vrai.
Le seul fait de poser la question à ma maman la condamne à nouveau à retomber davantage dans les abysses de son chagrin.

Jamais, elle n’a pleuré ainsi.

Et si je faisais quelque chose pour lui faire plaisir ? Si je trouvais le moyen de …
Et si … on faisait de la cuisine ? J’aime bien, moi, faire de la cuisine avec ma maman : elle m’apprend des choses, me montre et j’ai l’impression d’être grand.

Allez, ni une ni deux, c’est décidé : on va faire un gâteau. Et pour le piètre pâtissier que je suis, rien de mieux qu’un bon gâteau au yaourt. Pas compliqué, aisé et facile.
Je redescends … je regarde dans le sac à main de ma mère pour prendre une pièce de 10 francs histoire d’aller acheter quatre yaourts.

Son porte monnaie est vide.
Mon père est donc parti sans rien laisser. Il a fermé la porte ainsi ? Le vertige me prend.
Alors, je monte dans ma chambre, je prends ma tirelire, je la casse et je trouve suffisamment pour aller à la petite épicerie chercher ces quatre yaourts qui sont devenus vitaux.

Quel curieux monde que celui-là …

Je reviens de mes courses. L’air est frais. Je pousse la porte. Je suis en patins à roulettes … et en entrant, je me casse la figure laissant échapper le pack de yaourts qui va s’écraser par terre. Ma mère est debout, accourt pour me voir. Par terre, les pots de yaourts sont pulvérisés. C’en est trop pour moi … je n’ai pas mérité cet enfer, je ne comprends pas bien pourquoi tout cela nous arrive …
J’éclate en sanglots en me traitant de tous les noms, me lapidant devant tant de maladresse qui condamne la seule lueur d’espoir de la journée …

« Ce n’est pas grave. Je vais nettoyer. Et puis regarde, il en reste un, cela nous suffit pour le faire ton gâteau. Sèche tes larmes. »
Elle m’embrasse. Ma maman n’a pas complètement démissionné …

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Commentaires
E
Tu es trés émouvant et fais remonter des choses dans ma mémoire. merci.<br /> C'est pour tout ça aussi que j'ai décidé de quitter mon foyer à ma façon, en douceur et dans le respect . Pour eux , pour elle aussi
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