La semaine passée, avec mon coloc de bureau, nous avons vu débarquer une chose qui a suscité un gros débat entre nous … Une donzelle, autant évaporée qu’un nuage qui viendrait de Tchernobyl, autant expressive qu’un bouillon Kub Maggi, autant intellectuellement percutante que Fofie Favier lorsqu’elle annonce avec conviction les chiffres de l’Euro-Millions, autant tout ça …

Dieu merci, la victime du moment n’était pas moi mais bien mon coloc qui s’est donc envoyé [au sens … a pris en charge] la jeune fille pendant une heure à lui prodiguer tous les bons conseils utiles pour qu’elle évite de faire des conneries grosses comme son inculture pouvait permettre de redouter qu’elle ait déjà eu l’idée de les faire.

Epuisé après une heure de palabres sur un petit courrier de rien du tout, elle finit par prendre congé non sans arborer un terrifiant sourire témoignant de son encéphalogramme définitivement plat comme la poitrine de Jane Birkin.

Et là, évidemment parce que mon coloc et moi sommes définitivement des affreux garçons qui n’iront jamais au paradis, nous avons commencé à médire, à dire du mal, à proférer des horreurs … Les « qu’est ce qu’elle trimballe » et « Mais comment elle a fait pour passer la DRH » ont rapidement cédé la place aux ignominieux « Elle est pas méchante, mais elle peut pas … elle a même pas le droit ! », « Je crois qu’on la tient notre vedette de la semaine », « Y a des gens qui devraient rester cachés toute leur vie » et autres « J’espère au moins qu’on a des allégements de charges sociales pour l’employer ». Et puis … nous avons dérivé sur la qualification de la jeune fille en question : s’agissait-il d’une dinde ou d’une pintade ?

Moi, j’ai rapidement conclu qu’il s’agissait d’une pintade tandis que mon coloc a penché très vite pour la dinde ! Et c’est là que je t’entreprends lecteur au comble du bonheur : quelle différence y a-t-il entre une dinde et une pintade ? C’est la grande question du jour !

Revenons au fondamentaux :
La dinde est un oiseau de basse-cour élevé pour sa chair. Découverte au Mexique par les premiers colons espagnols, elle fut importée en Europe au début du XVIIe siècle. Elle glougloute. Le mâle porte le nom de dindon et le petit porte le nom de dindonneau.
En revanche, la pintade est un oiseau de basse-cour originaire d'Afrique au plumage foncé pointillé de blanc. Oiseau terrestre dodu de taille moyenne (de 40 à 72 cm), à petite tête cornée et à queue courte et pendante, elle porte souvent une crête ou un casque ossifié. La France est le premier pays producteur de pintades, où elle est considérée comme domestique. Elle est originaire d'Afrique où elle vit à l'état sauvage sur la majeure partie du continent et se nourrit de verdure, de baies, de graines, d'insectes et de petits animaux (souris, grenouilles...). Elle pond aux alentours de 12 à 15 œufs qui donneront des pintadeaux.

Bon … une fois qu’on a dit ça, on n’a pas beaucoup avancé sinon pour rappeler néanmoins que la dinde glougloute et que la pintade est dodue et de taille moyenne. Le souci avec notre volatile de la semaine dernière, c’est qu’elle glougloutait beaucoup [elle a hurlé de rire parce qu’elle n’avait pas reconnu un récépissé de Chronopost dans son dossier …c’est te dire] mais qu’elle était fort dodue aussi mais en restant très Miss Star Club néanmoins … En fait, tu te postes devant un magasin Jenyfer et là tu regardes : ben tu auras une idée du spécimen en question !

C’est ça le problème : reconnaitre une dinde ou une pintade … Moi, je pense que la dinde est affligeante intellectuellement parlant, alors que la pintade l’est d’abord physiquement. Bon là, je reconnais que nous avons été gâtés : elle devait être transgénique, une sorte d’hydride … une mutante. Une pintadinde ! Tiens, regarde ... elle te dit bonjour !

Tto, même pas méchant ... pas encore !