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une vie de tto
27 février 2009

On ne peut pas plaire à tout le monde, même Juliette

agenda_s_duisant_et_curieuxTout_le_monde_aime_JulietteAu départ, ça aurait pu être assez séduisant, assez engageant ... à la limite assez motivant. Marilou Berry, toute auréolée de sa prestation dans "Vilaine", avait de quoi me réjouir ...

Las ... les critiques des premiers spectateurs m'ont achement refroidi ... Chrisse m'a inquiété. En dépit de cette adversité populaire se confirmant de jours en jours, j'y suis allé malgré tout, bravant l'hostilité. Et donc ?

Bah ... y a de quoi ne pas être ravi.
C'est au Splendid que cela se passe. La salle est mythique, les murs résonnent encore des éclats de voix des légendes s'étant épuisées sur scène ... et malgré une telle alchimie, "Tout le monde aime Juliette" ne parvient pas à s'inscrire dans les pas de ces augustes références passées nonobstant la mise en scène très étudiante et remarquable [au sens, caractéristique hein].

L'histoire tient dans un Pif Gadget, les deux garçons sont à la limite de l'insupportable tellement ils jouent mal voire sont désespérant à être aussi crédibles qu'un banc de figurants de productions AB à la grande époque du "Miel et les abeilles". En fait, c'est ça ... ce n'est pas Koh-Lanta que m'a rappelé leur jeu [comme j'ai pu le lire à gauche ou à droite], mais bien le goût rance des sitcoms frelatés d'AB productions. Le caleçon à coeurs de l'un, le dépoitraillage ou quelques bonnes répliques trop peu importantes n'y changeront rien ...

Jacky Nercessian, qui n'en finit plus de se débattre dans une carrière calamiteuse en dépit d'un potentiel auquel j'ai de plus en plus de mal à croire, est un mage extra-lucide qui a nécessairement du deviner mon ennui et pas seulement 30 minutes avant [comme la particularité de son don surnaturel dans la pièce]. Pas à l'aise pour deux sous, rigide comme un tétraplégique ... non désolé, ça ne passe pas.

Reste Marilou Berry ... ben heureusement. Sauf que devant le naufrage [au sens propre comme au figuré] de la pièce, le talent ne fait pas tout. Et puis bon, Marilou Berry n'échappe pas au problème de la fille de. C'est vraiment Josiane Balasko avec 30 ans de moins, le phrasé est quasi le même que dans "Nuit d'ivresse", les demarches quasi identiques ... juste le physique un peu plus agréable selon moi.

Maintenant voila, toute seule, la pauvre Marilou ne sauve pas l'indigence de la mise en scène, les carences de ses compagnons d'infortune et les faiblesses de l'écriture qui s'embourbe à la fin dans une guimauve écoeurante sur la tolérance et la chance offerte à chacun [la constante chez Balasko qui n'en a donc pas terminé avec cette partie de sa psychanalyse, à l'évidence].
Le buzz sur cette pièce était donc trompeur et la pochade est flagrante : des bacheliers préparant un spectacle de fin d'année n'auraient pas fait pire. Et pourtant, avec une Balasko à l'écriture [mais qui est fatiguée, c'est net], des décors signés Stefanie Jarre [reconnue dans la profession] et une Marilou Berry dont on a raison d'attendre beaucoup tellement son potentiel le justifie, on était en droit d'attendre mieux, bien mieux. Oui mais voila, il est des choses qui ne se décrêtent pas et qui ne doivent décidement rien à l'adjonction de talents supposés [voire surestimés]. On ne rigole donc pas, on sourit juste, on s'étonne de quelques passages à sauver qui font finalement regretter et confortent dans l'idée d'un gachis même pas drôle et en tout cas bien trop onéreux pour le spectateur coupable d'avoir cru qu'il allait passer une bonne soirée.

L'HISTOIRE : Après le naufrage de leur bateau de croisière dans les mers Caraïbes, quatre rescapés vont se retrouver sur une île déserte.Vincent et Fred, jeunes cadres plutôt frimeurs, qui travaillent dans la même boîte, Juliette, jeune fille simple et naïve, secrètement en quête d’un grand amour, et Magistro le Fakir, qui faisait son numéro de double-vue à bord au moment du naufrage. Leur cohabitation ne va pas être aisée, Juliette ayant le don d’exaspérer les jeunes gens qui en font vite leur tête de turc. Mais Magistro le Fakir va révéler d’étranges pouvoirs, lesquels ne vont pas forcément arranger la situation.

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Commentaires
D
Une question : les 2 mecs dans l'histoire, ils sont homos ? Parce que sur l'affiche de la pièce, ça m'en a tout l'air. Du moins, ils font très métrosexuels
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W
L'idée d'aller assister à une représentation de cette pièce m'avait traversé l'esprit, après avoir lu ton billet je crois que je vais m'abstenir... et regarder un épisode de Hélène et le garçons.
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J
@Tto: avec un article comme ça, c'est clair que ça ne risque pas de me plaire. Ceci dit, comme j'y irai pas....
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J
"Pas de pitié pour les croissants" (ah m..., c'est une réplique d'AB productions, mdr).
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