Ce qu'il y a de génant dans les films de Woody Allen ... ce sont les spectateurs de la salle de cinéma. C'est malheureux mais c'est comme ça ...

Tout ça pour te dire que j'y suis allé [après une longue période de sevrage Allenien ... pas désagréable du tout depuis 1996 et l'épouvantable "Tout le monde dit I love you"] sans a priori ni la fantastique espérance de passer un bon moment non plus.

Alors disons les choses franchement : c'est pas trop trop mal. C'est juste que c'est du Woody Allen classique, avec tout ce qui me fait vomir et tout ce qui me distrait aussi. Vomir parce que c'est tellement comédie new-yorkaise que cela n'en peut plus. A la limite du stéréotype permanent, c'est quand même un peu gavant. Vomir parce que c'est pas crédible du tout, c'est pas forcément bien écrit, c'est même pas bien monté [au point qu'on se demanderait presque sur le brave Woody ne s'est pas endormi sur la table de montage ...]. Distrayant ... oui, certaines situations cocasses ... certaines mimiques ... et trop exceptionnellement, une réplique qui fuse.

Pour moi, Woody Allen, c'est le Lellouch d'outre-atlantique : ça fait chic d'aimer, ça fait tellement intello boursoufflé dans une contenance que bon ... moi, franchement ...
J't'explique : à côté de moi, dans la salle, j'avais une pintade qui est venue toute seule ... qui s'est goinfrée de pop-corn [oui, Woody Allen fait du film pop-corn ... à l'évidence] et qui a rigolé comme une hystérique quand il ne se passait pas grand chose ou qu'un personnage décochait une sous-vanne que David Letterman aurait refusé pour Late Night Show quotidien. C'est ça qui m'énerve ... Tout comme les "ohhhhhhh" tellement confondants d'une superficialité accablante quand on évoque [ouh la la, attention, ça va être subversif] qu'un homme veut coucher avec deux filles ou qu'une fille a couché avec une autre ... C'est suintant de posture. C'est comme de dire que le dernier Woody Allen est for - mi - dable. Ben moi, je ne trouve pas.

Une bonne surprise néanmoins ... C'est du côté iberique qu'il faut aller chercher. Non pas Peneloppe Cruz qui est fatigante à force de vociférer comme une hystérique [c'est marrant au début mais au bout de 20 minutes, ça lasse]. Mais Javier Bardem : je ne suis pas un grand grand fan. Et bien là, en quadra libidineux, il a de la gueule et surtout, comme Scarlett Johanson, il est crédible et agréable. Oui, une bonne surprise qui me réconcilie avec lui ... Et en plus, il devient [enfin] beau ...

L'HISTOIRE : Vicky et Cristina sont d'excellentes amies, avec des visions diamétralement opposées de l'amour : la première est une femme de raison, fiancée à un jeune homme respectable ; la seconde, une créature d'instincts, dénuée d'inhibitions et perpétuellement à la recherche de nouvelles expériences sexuelles et passionnelles.
Lorsque Judy et Mark, deux lointains parents de Vicky, offrent de les accueillir pour l'été à Barcelone, les deux amies acceptent avec joie : Vicky pour y consacrer les derniers mois de son célibat à la poursuite d'un master ; Cristina pour goûter un changement de décor et surmonter le traumatisme de sa dernière rupture.
Un soir, dans une galerie d'art, Cristina "flashe" pour le peintre Juan Antonio, bel homme à la sensualité provocante. Son intérêt redouble lorsque Judy lui murmure que Juan Antonio entretient une relation si orageuse avec son ex-femme, Maria Elena, qu'ils ont failli s'entre-tuer.
Plus tard, au restaurant, Juan Antonio aborde Vicky et Cristina avec une proposition des plus directes : s'envoler avec lui pour Oviedo, consacrer le week-end à explorer les beautés de la ville, à boire du bon vin et à faire l'amour. Vicky est horrifiée ; Cristina, ravie, la persuade de tenter l'aventure...