Le moins que l'on puisse dire, c'est bien que ça tranche ! Ok ok, mauvais jeu de mot que celui-ci et que tu vas me pardonner ... même s'il fait référence à l'objet coupant favori du joker ... Et bien oui, comme tout le monde, Batman a droit à un joker !
Si comme moi tu as largement entendu que ce Batman là était un bon cru, tu dois forcément déjà être allé le voir ou ne pas tarder à le faire. Je te le confirme : voila un Batman qui efface les pitreries Swarzeneggeriennes ou Silverstonesques. Le moins que l'on puisse dire, c'est que cela constraste. Et surtout ... on sort un peu du travers du précédent ["Batman begins" ... trop psychanalytique pour moi], en conservant néanmoins le côté hyper lugubre que la franchise Batman entend donner à son personnage.
Or donc ... que te dire sur ce Batman sans en déflorer l'attrait et l'intérêt puisque tu as compris que je t'encourage à t'envoyer les presque 150 minutes de ce long [!!] métrage dans lequel tu ne t'ennuies que très très peu ... Le Joker est totalement moins bouffon que chez Tim Burton, très inquiétant ... profondément mentalement atteint. Son interprétation est géniale et apocalyptique [le terme n'est vraiment pas excessif]. Batman est crépusculaire, toujours en proie à ses doutes intérieurs [et je ne parle pas seulement de son homosexualité latente ni des histoires avec Robin ... taratata ... du sérieux te dis-je] et se transforme un peu en James Bond avec son attirail de gadgets. Pour le reste ... Alfred interprété par Michael Caine reste bien agréable, et Harvey Dent tient bien sa place [même si ... ah non, je ne le dis pas]. Et après ... chutttt, je me tais parce que sinon ce serait t'en dire trop, te révéler que le montage est efficace [trop parfois au point qu'on ne suit pas tout], te dire que le scénario est riche [même si quelques trucs assez inutiles], que Gotham reste ... Gotham.
Le tout ? Ben ... un bien bel emballage qui ne manque pas d'attraits. Bon juste si un jour on pouvait éviter les jérémiades dégoulinantes de fin de film hollywoodien à tendance moralisatrices [qui ne dépasseront jamais l'infecte "Légendes d'automne" et le vomitif "Independence day"], ce serait tellement mieux.
Ah si ... j'ai quand même des choses à te dire ... lecteur batmaneur.
Ce Batman-ci ... il est sérieusement sérieux. Bien sur ... tu rigoles quelques fois au détour de dialogues [peu nombreux] bien sentis ... mais le moins que l'on puisse dire, c'est que si tu y vas pour détendre tes zygomatiques ... euh, ben change de crémerie ou file voir La Momie 34 contre les Bisounours. Non non non, on est pas là pour se fendre la poire en dépit du sourire du gros méchant. C'est bien là ce qui change du premier Joker ... Ce Batman est ténébreux dans l'atmosphère et dans l'humeur.
Ce n'est pas grave, c'est juste un chouillat pesant au bout d'un moment ... même si tu as difficilement le temps [une fois, à mon sens] de t'en apercevoir.
Voila donc un chevalier noir qu'il te faut voir [déjà pour effacer quelques minutes le désopilant Chevalier Blanc-Gérard Lanvin dans "Vous n'aurez pas l'Alsace et la Lorraine" ... mais non rhooo ... rien à voir!!!] ... c'est un conseil. Et puis bon, comme tu auras droit à un autre opus, il s'agirait que tu ne sois pas trop largué la prochaine fois !
L'HISTOIRE : Batman aborde une phase décisive de sa guerre au crime. Avec l'aide du lieutenant de police Jim Gordon et du procureur Harvey Dent, Batman entreprend de démanteler les dernières organisations criminelles qui infestent les rues de sa ville. L'association s'avère efficace, mais le trio se heurte bientôt à un nouveau génie du crime qui répand la terreur et le chaos dans Gotham : le Joker...
