Heureusement, comme dirait l'autre, il me restera toujours ma bite et mon couteau ! [amis de la poésie, bienvenue au club des poètes ... euh des pouets pouets en fait]

Moi au moins, quand j'aurai la maladie d'Alzheimer ... j'verrai pas trop la différence. Mercredi dernier [euh oui, là tu es parti pour la narration d'une tranche de ma vie ... donc, j'espère que tu as bien quelques minutes ...], j'avais prévu d'aller au resto avec Bd parce que ça fait du bien d'aller manger au Relais de l'Entrecôte en plein été, dans Paris, quand il n'y a pas grand monde, qu'on ne galère pas pendant 30 minutes pour trouver une place qui t'attirera forcément un joli pv quand ce n'est pas une fourrrière ...

A peine nous nous mettions en route ... que j'ai eu droit à la question merveilleuse ... "Mais tu m'as pas donné ton portefeuille ???" [oui oui, je reconnais que j'use et j'abuse du sac de fille qui des fois m'accompagne ... comme d'un garde meuble de mes poches. Oui, c'est pratique ... y a toujours plus de place qu'ailleurs .. et puis vu le bordel qu'il y a déjà dedans ...] ... et là, je prends ma tête de "MékeskeçéMékeskeçé ... MékeskeçéMékeskeçé kon me dit là !!!!". Bref, je comprends vite que je ne sais toujours pas où est mon portefeuille ... je me remémore toutes les étapes de mon départ de la World Company depuis mon arrivée à ma zonzon ... je visualise bien que je l'avais bien pris ... mais alors ... où l'ai-je donc bien mis ???

Comme d'hab', je retourne ma maison, je fais toutes mes poches, je me baisse partout pour voir si des fois il ne serait pas tombé, je refais tout mon parcours, à l'envers, à l'endroit ... je fouille dans le panier à linge [oui, une fois, je l'ai retrouvé là] ... Rien ... Nada ... Bigre ... J'inspecte la totomobile, je regarde dans les sacs plastiques que j'avais ramené, non non non ... vraiment rien.

Bon, comme on ne va pas se laisser démonter par ça et puisque je me dis qu'à l'évidence j'ai encore rêvé et que j'ai oublié mon portefeuille sur mon bureau, je ne m'en fais pas plus que ça, j'enfourche [hum hum ...] mon fidèle destrier automobile et nous partons en direction du Boulevard Saint Germain où de la bonne vianviande nous attendait ... avec cette sauce magnifique !!!!! Un instant, je me suis dit que si je me faisais arrêter par les flics, j'serai pas bien avancé en leur expliquant que je n'avais pas mon pérmis mais bon ... La soirée se passe merveilleusement. De retour ... je regarde quand même encore si je ne trouverai pas la trace. Que nenni !!!

Le jeudi matin, la tête dans le cul [mais à un point, ... dément !!!], j'arrive difficilement au bureau [oui parce que dès qu'il pleut un peu ... le connard de base ne sait plus conduire et donc, il n'avance plus] en pensant trouver mon portefeuille sur mon bureau. Et là ... c'est le drame ! Rien ... Bon au bout de cinq bonnes minutes consistant à soulever toutes les strates parsemant mon bureau [dont je te mets au défi de trouver la couleur du revêtement ...], je cherche et là ... rien !!!!

C'est à ce moment précis que ton tto, d'ordinaire si calme et faisant preuve d'un sang-froid à nul autre pareil, commence un peu à paniquer et se dire qu'il y a un gros gros souci ! D'un coup, je visualise comment je vais faire pour rentrer chez moi le midi, faire opposition sur tout un tas de trucs, faire jouer mon assurance papier [j'dois pouvoir les perdre au moins 10 fois dans l'année tellement je suis super assuré pour ça ...] ... je redescends dans ma voiture histoire d'inspecter une dernière fois avant de déclencher le plan Horsec et faire opposition sur mes nombreuses cartes de crédit aux plafonds totalement illimités [oui oui, c'est le FMI qui me subventionne maintenant ... le Bangladesh c'est trop has been !!!] et là ... une illumination ... et si je regardais entre la portière passager et le siège passager ...

Tah Dam !!!!! OuiiiiiiiiiiiiiiiOuiiiiiiiiiiiiiii !!! J'ai retrouvé ma vie, mon identité ... tel Jason Bourne, je sais enfin qui je suis, et je peux le prouver !!!! Enfin bon, donc depuis la veille, je me trimbalais avec mon portefeuille sans le savoir ...

Mais bon ... tu sais quoi ? Ca m'épuise à chaque fois et à chaque fois, je me dis : Bon, Tto, on arrête de déconner. Et maintenant, on fait gaffe. Pffff, penses-tu ... dans 2 mois, j'vais forcément chercher mon carnet de chèques pendant 2 jours ou mes clefs que j'aurai oubliées au fin fond d'une poche de costume ... J'te le dis : c'est du sport de vivre avec moi mais au moins, tu ne t'ennuies pas !

Tto, incurable