Ce billet a été publié le 21 décembre 2007 chez Chrisse, puisque l'occasion a été de faire de notre première rencontre, un blog-crossing qui a marqué l'univers bloguesque français à telle enseigne qu'on en parle encore dans toutes les écoles de marketing viral ! Si tu veux lire ce que Chrisse a écrit [magnifiquement, as ever] sur cette rencontre, tu peux aller ici ... et je t'y oblige même !

Pour ma part, voici ce qui fut publié chez Chrisse ...

En voilà une rencontre qui aura mis du temps à se faire. Les agendas qui explosent, un brin de réserve et la présence ou non d’un serveur indispensable à la magie du moment … l’alchimie parfaite du rendez-vous avait de quoi décourager le plus forcené adepte de la pierre philosophale … Bravant les embûches, le rendez-vous fut fixé et il eut lieu !

Pour te dire, lecteur à l’attention matinée d’ardeurs, j’ai même réussi l’exploit prodigieux d’avoir près d’une heure d’avance sur l’heure convenue. C’est comme ça … j’assume mon rang de star qui doit surprendre son public, son lecteur avide de le voir [à ceci près que le lecteur en question me colle une panne de batterie de bigophone ! Pratique ça encore …]. Cela m’a permis de visiter le quartier que j’ai arpenté non sans m’y perdre totalement [le sens de l’orientation n’est pas le meilleur talent dont je dispose] … pourtant Beaubourg … ben oui mais non ! Toujours et encore plus fort …

[Je vais éviter les jeux de mots ringards du genre ” Chrisse tique “, ” Chrisse tale “, ” Chrisse ment “, ” Chrisse masse ” bien que ce soit de saison … oh bah non, c’est trop pas possible … et pas digne de mon niveau de compétiteur international de la blague qui déchire les pingouins cocaïnomanes sur la banquise qui fond]

L’ami Chrisse arrive au moment où je reviens sur le lieu de notre rendez-vous [tu noteras cette synchronisation admirable à la limite de sensationel, lecteur admirateur …, le talent des Dieux] … dégoulinant certainement parce que le galop auquel il s’est astreint fut redoutablement sportif. On se reconnaît assez vite [tu penses … deux apollons pareils !] et nous pénétrons … dans le restaurant qui s’avère être bondé de gens qui avaient décidé d’assister à ce qui est bien plus hype et trendy qu’un sommet du G7 à Davos … la rencontre de Chrisse et Tto.

Les choses étant bien faites [et parce que nous sommes aussi des méga-stars bien plus bankables que Paris Hilton et Britney Spears réunies], une table nous tend les bras … et hop, sitôt installés, c’est parti ! Les questions fusent, Chrisse [dont j’aime beaucoup le parfum, entre nous] avoue son penchant naturel pour les Kit-Kat Chunky [bigre … nous avons au moins un vice en commun … il s’avèrera qu’il faille plus d’une main pour les compter], me raconte un épisode rocambolesque de son voyage en train, me détaille divers épisodes récents de sa vie et nous voila embarqués dans un dialogue à bâtons rompus qui ne permit pas d’éclipser le fait que le love-serveur [assez love, je le reconnais, mais assez crevé aussi] avait été radin en rillettes de thon ! Et puis avec des yeux pétillants, Chrisse a laissé sa curiosité prendre le dessus et m’a posé tous azimuts plein de questions [euh, certaines, je ne suis plus très sur] : je viens d’où / je vis où / combien de sucres dans mon café / quel pied Neil Armstrong a–t-il posé en premier sur la Lune / comment je fais pour écrire autant / je dors quand / est-ce que j’ai des enfants / d’où me vient cet univers / est-ce que c’est moi le boy-friend de Laurence Ferrari / pourquoi Vincent MacDoom ne parle que de moi / etc.

Jamais dérangeant, paradoxal de temps à autre, toujours intéressant parce que me livrant son regard que je sais déjà franc et chirurgical [désolé coco], nous avons devisé avec sincérité et ironie … nous nous sommes racontés avec pudeur et justesse. J’aime ces rencontres où l’on touche à l’authentique assez rapidement, où j’ai en face de moi une personnalité à part entière qui me plaît parce qu’il en émane une cohérence et une subjectivité étayée. Tout y est passé : la vie, le couple, le sexe, le blog, les bloggeurs [oh la la, tu as payé lecteur], l’avenir, tout un toutim ” patchworkant ” à l’extrême me laissant aujourd’hui encore l’idée que la valse endiablée à laquelle nous nous sommes livrés ce soir là est savoureuse et regorge de richesses précieuses.

La soirée fut belle. Il y en aura d’autres, je le pense et l’espère.

Tto, qui aime le banane-fraise même si ça fait petit garçon, et na !