"Mais s'il l'a fait une fois, pourquoi pas deux ?" ... Ben oui, pourquoi pas ... et pourtant, la question mérite l'analyse du Docteur Love, qui contrairement aux apparences, n'était pas parti en Sibérie se faire bronzer les doigts de pied !

Prenons donc deux personnes qui ont l'une et l'autre envie de quelque chose de commun ... bref, de procéder à l'élévation de leurs corps dans une harmonie sensuelle teintée de communion charnelle ayant pour conséquence l'échange de substances hormonales destinées à procurer un contentement sensoriel et mental ... bref à jouir l'une de l'autre ... Oui mais voila, le contexte fait que ... l'un des deux n'est pas libre ... Et là, l'autre se retourne [oh mon Dieu !!] vers le Docteur Love [ah ..] et se demande tout haut si ... ça vaut vraiment quelque chose d'envisager un truc avec quelqu'un qui est déjà en affaires avec quelqu'un d'autre, parce que si cela devait prospérer et donc entendre la fin de la première relation, qui dit qu'un jour il n'en sera pas de même pour la relation seconde ? En gros ... quand on force quelqu'un à quitter quelqu'un d'autre, qui dit qu'un jour on ne sera pas quitté dans les mêmes conditions ?

Bon ... Déjà, le Docteur Love rappelle un truc très clair : y a plein de relations qui se construisent et qui mettent en cause des gens qui peuvent être liés par ailleurs ... Depuis la nuit des temps, cela arrive et je serai fatigué avant que cela ne cesse. Autrement dit, envisager une relation avec quelqu'un en restreignant sa recherche aux seul(e)s personnes libres, c'est s'exposer à passer à côté de belles opportunités. Bien sur, on objectera qu'a priori, quelqu'un d'engagé ne peut construire une autre relation et que celle-ci est donc vouée à l'échec. Je passe aussi sur les contingences morales des uns et des autres en la matière. Toutefois, il n'est pas inutile de rappeler que s'engager avec quelqu'un déjà pris, c'est finalement s'engager avec quelqu'un en toute connaissance de cause, étant ici précisé que celui/celle qui cacherait sa non-celibattitude aurait à s'en vouloir de quelques petites choses ... et là, oui ... tu peux envisager les sévices corporels extrêmes et définitifs ...

Ceci étant rappelé ... est-ce que ce que l'on fait une fois, on est capable de le faire une seconde fois ? Ben oui ...
Est ce que cela arrivera, sous-entendu est-ce que l'on fait à chaque fois les mêmes choses en se comportant de la même façon et laissant ainsi libre cours à la fatalité la plus désarmante ? Ben non ...

Voila le point donc : si tu quittes ta moitié pour quelqu'un d'autre ... qui dit que tu te sépareras de l'autre en question en faisant pareil ? Si tu as bénéficié des faveurs de quelqu'un qui s'est départi de son engagement initial, qui dit que tu seras quitté de la même façon ? Personne ... Il n'y a pas de fatalité !

Maintenant, tirer argument de ce que quelqu'un est engagé pour ne pas y aller est tout à fait respectable parce que cohérent avec la morale subjective de chacun. Mais si c'est pour dire qu'on ne veut pas y aller parce que l'on a peur de se faire larguer de la même façon, c'est un peu se cacher derrière son petit doigt ... parce que bon ... à ce moment là, on ne s'engage jamais ! Il n'y a jamais de garantie de ne pas se faire larguer ... C'est au quotidien que l'on évite de se faire larguer et pas simplement au prix d'un déterminisme attaché aux conditions de départ d'une relation plus ou moins longue, plus ou moins évidente, plus ou moins alambiquée ... Le Docteur Love te le dit : rien n'est figé dans la vie !

Cela étant, ne fais pas dire au Docteur Love ce qu'il n'a pas écrit : quelqu'un qui a su le faire une fois, saura le faire une autre fois ... A toi de l'en empêcher ... ce qui est totalement possible puisqu'il n'y a pas de fatalité surtout en matière de sentiments.