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une vie de tto
13 mars 2008

Décalage horaire

TCHI_TCHAEntre les ch'tis, le gaulois qui fait de l'olympisme et divers block-busters américains pop-cornisants [voire niaiseux], le choix fut un peu délicat à plus forte raison quand les liens du sang initialement envisagés furent retirés de l'affiche [pour des raisons inexplicables d'ailleurs]. Alors, avec Yuri, on a décidé de la jouer anachronisme et donc en plein hiver d'aller s'envoyer l'heure d'été.

heure_d__t_L'histoire, tu la liras en bas mais elle a suscité mon intérêt ne serait-ce que parce qu'en ce moment, je suis réceptif à cette thématique ... le départ. Bref, nous voila partis pour un Assayas. Je plante immédiatement le décor : c'est pas le film de l'année et je veux qu'on m'appelle Marcel si Assayas récolte une dizaine de Cesar l'année prochaine avec ce long métrage. 

Le début est très séduisant, dynamique, enlevé, un peu d'ironie, des situations que l'on a tous connu et puis ... comme une bougie qui manque d'oxygène, la flamme s'affaiblit ... Passé le décès de la mère tutélaire qui n'est rien d'autre qu'une charpente salutaire d'une famille qui se décompose sous le poids des égoïsmes de chacun forgés par la vie, ça s'effrite ... ça fonce dans le mur.

L'image est belle, comme souvent chez Assayas encore qu'un peu plus de douceur dans les contrastes lumineux du film m'eut davantage convenu. La distribution est bonne mais je commence vraiment à avoir un sérieux problème avec Charles Berling. Sa posture systématique de quadra presque quinqua un peu mal dans ses pompes et tourmenté me gonfle un peu. C'est certainement le fait que je l'ai vu dans ce registre coup sur coup très beaucoup dans plein de films. Cette impression de déjà vu ... et en plus, présentement, il est moyen pas crédible. Binoche est blonde mais bonne .. détachée, laissant heure_d__t__reniersuggérer tout un passif avec sa mère. Renier [ci-contre avec Olivier Assyas, Jérémie Renier, c'est le blond] est bien et je dirais même qu'il vieillit bien ... mais j'ai toujours aimé Jérémie Renier depuis "Les Amants Criminels" [comment il est bien ce film ... très sensuel, très violent, très angoissant, très sexuel, ... très !]. Donc, c'est bien, ça s'agrège bien mais le scénario est un peu faiblard sur la durée ... transformant finalement ce film qui démarre bien en une revue muséographique un peu lassante.

Parce que voila le problème ... reste au final l'idée qu'on se prend une deuxième partie de film très musuéale qui contentera peut-être un bobo passant son temps au café de Flore ... mais au bout d'un moment, ça gave ! C'est dommage parce qu'à l'occasion du décès de la femme-charpente précitée, il y avait matière à illustrer la perte de l'être disparu, le vide laissé par les souvenirs encombrants à plus forte raison lorsque chaque objet rappelle son histoire, son parcours et évoquent quelques secrets de famille ... C'est ça qui m'ennuie un peu dans ce film : un peu gâché, le matériau était si riche.

Néanmoins [t'as remarqué, j'ai pas mis "Nonobstant"], tout cela résonne en moi ... l'idée du départ étant assez prégnante en ce moment mais je m'en ouvrirais très bientôt ... histoire d'avoir un le temps de structurer ce que j'ai dans la tête à ce sujet. Et puis bon, la famille qui se croit structurée et qui implose un peu ... je sais tellement que je suis en plein dedans et que la mort de mes parents se traduira tellement de la sorte que l'on comprend que, malgré les réserves exprimées, j'ai de l'affection pour ce film. Et puis ... j'étais avec Yuri ... c'est pas rien !!!

Tto, encore à l'heure d'hiver

L'HISTOIRE : C'est l'été. Dans la belle maison familiale Frédéric, Adrienne, Jérémie et leurs enfants fêtent les 75 ans de leur mère, Hélène Berthier, qui a consacré toute son existence à la postérité de l'oeuvre de l'oncle, le peintre Paul Berthier. La disparition soudaine d'Hélène, quelques mois plus tard, les obligera à se confronter avec les encombrants objets du passé. Cette famille, à l'apparence si heureuse, va-t-elle pouvoir rester unie ?

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Commentaires
O
C'est justement tout l'intérêt du film, la vie telle qu'elle est ou qu'elle peut être, sans donner l'impression que c'est écrit. Sans doute, ce que j'ai vu de meilleur en cinéma français cette année.
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T
> Yuri : C'est jamais trop ...
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Y
c'est (trop) d'honneurs!
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