Le subterfuge était classique mais, parce que je suis un bon comédien ou peut-être assez persuasif, cela a fonctionné et la nuit fut belle ... épuisante, carrément peu propice au repos. J'ai dit quoi ? Que j'avais mal au dos ... ça aide à provoquer un massage, surtout dans le bas des reins ... Envie aussi de ne pas sacrifier à l'éternelle fête des amoureux que j'avais l'habitude de passer en solitaire à me dire, tous les ans, que cette fois c'était la dernière fois ...

Ce soir là, j'avais envie d'un corps, envie de jouir, envie de me défouler, envie de céder à la tentation, envie de lui faire plaisir parce que sa personnalité me touchait ... Je me souviens être arrivé vers 21h avec une console de jeu sous le bras, je suis reparti vers 8h du mat' ... vidé, les jambes coupées avec ce sourire que l'on me connait lorsque l'on m'a vu jouir ... à la fois carnassier et bienheureux, épanoui.

J'aurais pu être son fils ... cela a ajouté un peu de piment [je le reconnais] ... A la première gorgée de sperme dont je lui faisais don, j'ai pensé à ma grand-mère [un jour, je te parlerai de cette femme formidable] comme à chaque fois qu'un truc fondamental m'arrivait et je me suis dit que j'avais là, entre mes mains ... quelqu'un de bien avec qui je me sentais déjà si bien ...

Dix ans plus tard, c'est toujours vrai. Le temps a fait son ouvrage sans altérer la substantifique moelle de ce qui nous réunit, cette bande dessinée qui s'écrit tous les jours. Les anniversaires ne servent pas à grand chose d'autre que de se rappeler de si bons souvenirs ...

Tto, bédéphile