Je n'en finis plus d'ergoter sur mes somptueuses vacances ... D'un autre côté, tu n'attends que ça ... alors, aujourd'hui, j'vais te parler de mes nuits agitées au plus haut point. Ne va pas t'imaginer que je vais détailler avec une précision chirurgicale et envoûtante l'exquis menu de mes frasques lubriques, ni que je vais me livrer au pénétrant exercice de te conter mes excès nocturnes [pourquoi que la nuit d'abord ...].

Taratata, il n'en sera rien, je dois d'abord te confier que les vacances ont été une période riche en ... évacuation nocturne : j'ai fait quasiment toutes les nuits un cauchemar [certaines nuits ayant même été gratifiées de 2 ou 3 cauchemars ... génial !!!]. On pourrait croire que ça m'a gonflé ou que ça m'a épuisé ... que nenni mon chéri ... j'y ai vu le signe de l'évacuation de tensions, de crispations ou je ne sais quoi d'autre qui n'a fait que renforcer ma joie de me réveiller en vacances [j'insiste ? Noooon ...].

Alors, ces affreux rêves tout stressants ... Ben, je ne sais pas comment t'en parler ... euh, on va faire un top 5 !

5 - Je ne sais combien de fois j'ai rêvé d'une hécatombe familiale. Une tata par ici, un tonton par là ... le tout dans des circonstances troubles du type virus Ebola qui extermine tout le monde en 2 minutes, du type incendie dans une maison, du type accident de voiture ... que des trucs sympas. Le point commun, c'est que tout le reste de la tto-family se retrouvait à la campagne, sur la terrasse entrain de boire du jus d'orange et moi, je trompais mon désespoir en faisant le service jusqu'au moment où je hurlais contre tout le monde en leur expliquant qu'ils ne se rendaient pas compte, que j'avais mal et que plutôt que de faire comme s'il ne se passait rien, ils feraient mieux d'avoir un peu de peine ... Et je pleure, et je pleure ...

4 - Un crabe mutant ... Toute une nuit, j'ai été poursuivi par un crabe géant qui avait la fâcheuse manie de pincer tout ce qu'il voyait d'appétissant. Or, comme je suis évidemment super appétissant ... ben voila, tu as trouvé, je n'ai pas arrêté d'être pincé ! C'est bien mignon tout ça, mais j'aime pas les crabes et rêver que le crabe me retrouvait partout où je me cachais [même jusque dans mon lit !!! Je ne te raconte pas la sensation d'être pincé dans son lit par un crabe mutant ... du bonheur], c'est top ! En plus, il hurlait mon prénom et dès qu'il me voyait, il émétait un rire strident digne des plus ringardes séries d'épouvantes.

3 - Je suis au bureau. Et paf, c'est une prise d'otage qui vient de démarrer avec exécution d'un otage toutes les 5 secondes [oui, le terroriste est devenu brusquement sanguinaire et totalement productiviste dans son industrie]. Confiné dans le bureau de mon chef, notre geôlier est une brute épaisse de la pire espèce. Il nous insulte, tire des balles comme ça une fois de temps en temps histoire de terroriser, éructe régulièrement ... bref, du bonheur. Il se trouve qu'au bout d'un moment, nous sommes les seuls à être restés vivants. Notre tour étant proche, nous décidons de nous barrer, de nous évader parce qu'on est des héros bordel de m... La seule solution est de passer par une porte dérobée se trouvant derrière l'armoire de big chef. Mais comme on est des gars intelligents, on comprend que pour sortir de l'immeuble, on ne va pas passer inaperçus sauf si on se déguise. Et le seul déguisement que nous trouvons est celui de poupées martiniquaises grandeur nature. Imagine donc ton serviteur déguisé en Mawie Theweze et son chef [oui, là, tu peux pas trop imaginer, mais c'est pas le genre grand sportif. Le faire courir relève de la gageure ...] dans des petits passages étriqués alors que nous entendons les gardes nous rechercher [ne me demande pas comment nous avons réussi à échapper à la vigilance de notre garde, j'en sais rien !]. Je me suis réveillé avant de sortir des conduits de climatisation ... oui, on en était à se déplacer dans de tels conduits à ce moment là ...

2 - Alors ce rêve là ... Je t'explique. Je suis chez mes parents, dans mon ex-chambre, sur mon ex-lit et je suis entrain de faire plein de bébés avec ... Mickaël Youn !! Oui, rien que là, déjà, c'est le cauchemar ... Alors, on ouvre ces yeux et c'est parti. Je suis entrain de m'occuper de Mickaël Youn [p'tain, comment je peux faire un truc pareil !! Non, mais attends ... Moi quand même, j'ai pas mauvais goût à ce point !!! Même en sérieux manque, je ne pourrais pas de toute façon ...], il a beaucoup du plaisir, il le fait savoir à mes oreilles, il m'incite et tout et tout ... et là, j'entends ma Môman qui rentre du boulot et qui m'appelle. Et comme elle n'entend pas que je lui réponds, elle décide de venir me voir dans ma chambre ... et à mesure que j'essaye d'en finir le plus vite possible avec l'ex-Morning Liver, je l'entends gravir les escaliers ... C'est du Hitchcock avec une lichette de Marc Dorcel. Elle ouvre ma porte, me voit sur le Youn tout défoncé de bonheur et moi, je suis terrorisé. Et là, elle tourne la tête et voit sur mon bureau un autre garçon qui regardait tout ça, un qu'elle ne connaît pas mais que moi je connais bien. Elle s'adresse alors à moi et me dit : "Mais c'est qui ce garçon ?" ... et là, je me réveille ... Ouf !!!

1 - As-tu déjà ressenti ce que c'est que d'être poursuivi par des mercenaires dans un intermarché de campagne alors que tu es déguisé en soldat espagnol du type moyen-âge [oui oui, avec les dentelles, le chapeau, la plume et tout ce qui va avec] ? Ben moi, je peux t'en parler. Ne me demande pas pourquoi, mais encore une fois j'ai été poursuivi par une horde de guerriers barraqués comme 14 armoires normandes, tous décidés à me trucider le plus vite possible pour encaisser une rançon. Comme j'ai un peu un instinct de survie, j'ai résisté et je me suis réfugié dans un intermarché ... celui de la ville à côté de mon lieu de villégiature. Et là ... un carnage. Une poursuite endiablée, les boites de conserves qui volent et ... en fait, ça ne se finit pas bien. Celle qui m'accompagnait dans cette course contre la mort y reste parce qu'elle se fait avoir. En fait, elle se fait avoir en sortant de l'intermarché alors qu'elle était derrière moi mais elle tombe sous les balles des mercenaires qui étaient postés en embuscade devant la sortie. Moi, je ne meurs pas parce que j'ai pris mon chapeau et je l'ai placé sur mon torse comme un gilet par balles, office qu'il a très bien rempli puisqu'il a même renvoyé les balles et tué celui qui les avait tirées.

Voila ... j'en ai d'autres [une dent qui se fend en 2 et qui me coupe la langue, un mur qui s'écroule sur moi, etc ...] mais bon ... Au passage, j'ai appris avant de partir en vacances que Gigi avait rêvé qu'elle allait à mon enterrement ... C'est gai tout ça, non ? Allez, on s'en fout, ce ne sont que des rêves !

Tto, mortellement rêveur