Non, pas du tout ... pas du tout. Aujourd'hui, je vais m'étendre sur un mot que m'inspire Nico le capo de Neuilly ... [ça faisait longtemps que je ne vous avais pas bassiné avec du vocabulaire empoulé et snob ... mais comme ça, vous casez ça dans une lettre à votre tante Germaine et là d'un coup, elle va se dire que vous progressez à mort, que votre style déchire sa combi en latex à fleurs ...]

SPÉCIEUX, -EUSE, adj.
A.  Vieilli. [En parlant d'un inanimé] Qui a une belle apparence, qui est plein d'attrait. Synon. attrayant, séduisant. L'huile de Macassar se défendra! Elle est spécieuse, elle a un nom séduisant (BALZAC, C. Birotteau, 1837, p. 90).
MATH., vx. Algèbre littérale ou spécieuse. V. algèbre A rem. ex. de BESCH. 1845.
B.  [En parlant d'une construction de l'esprit]
1. Qui séduit par de fausses apparences (de vérité, de justice, etc.); qui fait illusion. Synon. captieux (v. ce mot B), fallacieux (v. ce mot B), illusoire. Hypothèse, thèse spécieuse. Certaines idées élémentaires, spécieuses et fausses, justes en apparence, absurdes en réalité (HUGO, Misér., t. 2, 1862, p. 206). Cette esthétique du roman est très spécieuse. Elle est séduisante. Est-elle exacte? Je ne le crois pas (BOURGET, Crit. et doctr., t. 1, 1912, p. 25).
2. En partic. Qui est destiné à tromper, à induire en erreur; qui repose sur un mensonge. Synon. captieux (v. ce mot A), fallacieux (v. ce mot A), faux1 (v. ce mot I A 1 b), mensonger, trompeur. Argument, raisonnement, renseignement spécieux. En imposer par des exposés falsifiés, des prétextes spécieux, des raisons captieuses (MARAT, Pamphlets, Suppl. Offrande à la Patrie, 1789, p. 63). C'est de cette spécieuse doctrine [la fin justifie les moyens] que sont nées, que naissent encore, les plus abominables erreurs (GIDE, Ainsi soit-il, 1951, p. 1183).
REM. Spéciosité, subst. fém., rare. Caractère de ce qui est spécieux (supra B 2). Synon. fausseté (v. ce mot A 2). La spéciosité de vos raisons ne me fait pas illusion (Lar. 19e).
Prononc. et Orth.: [spesjø], fém. [-ø:z]. Ac. 1694, 1718: spe-; dep. 1740: spé-. Étymol. et Hist. a) Ca 1380 « qui a une belle apparence » (JEAN LEFEVRE, La Vieille, éd. H. Cocheris, II, 2207); b) 1601 prétexte spécieux (MONTCHRESTIEN, Reine d'Ecosse, acte III, 865); 1616-20 [éd.] « qui paraît être juste » (D'AUBIGNÉ, Hist. univers., t. 2, livre V, chap. 16, p. 459); 1692 subst. « ce qui a une apparence de vérité et de justice » (LA BRUYÈRE, Caractères, éd. G. Servois, t. 3, p. 244). Empr. au lat. speciosus « de bel aspect, d'extérieur brillant, qui n'a qu'une apparence de vérité », dér. de species au sens de « aspect (brillant) ». Fréq. abs. littér.: 192.
DÉR. Spécieusement, adv., littér. D'une façon spécieuse (supra B 2). Synon. fallacieusement (v. ce mot A), faussement (v. ce mot D), mensongèrement, trompeusement. Il n'y avait pas moins doctrinaire que ce libre groupement d'amis, très spécieusement qualifié de « chapelle » par ceux qui les jugeaient du dehors (MARTIN DU G., Souv. autobiogr., 1955, p. LXIII). 

Pourquoi est-ce que je vous fais le coup du "Spécieux" alors que je suis entrain de me dorer la pilule ? Ben parce que, à l'heure où j'écris ces lignes, le discours de Nico est vraiment spécieux à l'instar de son auteur que l'on tente de faire passer pour un bon rhéteur [ce que conteste vu que Nico n'adopte qu'une figure de rhétorique, celle qui consiste à répondre aux questions par une question tautologique] ...
La meilleure démonstration est le slogan consistant à dire "Gagnez plus en travaillant plus" ... En gros, Sarko et ses boys nous expliquent que dès le 7 mai 2007, les heures supp' vont être une nouvelle source d'abondance qui va vous redresser le pouvoir d'achat de tous les français comme une trique d'adolescent [oui oui, avec la vigueur que cela suppose !]. Moi, je veux bien mais c'est faire fi de plusieurs facteurs qui sont pourtant déterminants sinon indispensables ...
1 - Les heures supp', c'est bien mais ça ne peut jouer que pour ceux qui bossent ... donc pas les 6 millions de français qui cherchent du boulot et je ne parle pas de ceux qui sont à temps partiel ...
2 - Les heures supp', ça exclut aussi les cadres qui bossent au forfait [l'écrasante majorité] pour lesquels cette notion d'heures supplémentaires est totalement inepte puisqu'ils y renoncent.
3 - Faire des heures supp', ça ne se décrête pas. Par définition, les heures supp' sont majorées et donc mieux payées donc plus onéreuses pour le chef d'entreprise. Or, faire trop d'heures supp' va donc renchérir le coût marginal du travail [désolé mais c'est bien de cela dont il s'agit] donc accroître les charges salariales en dépit des exonérations de charges promises par l'UMP [toujours très prompte à exonérer en la matière]. Oui, mais voila ... le salarié tout seul ne va pas décider qu'il veut faire 3 heures supp' cette semaine et 6 la semaine prochaine ... Il faut un accord de l'employeur et c'est un peu là que la théorie de Nico flanche et s'écrase lamentablement. Où est le changement si l'employeur refuse que ses employés fassent des heures supp' ? Bah nulle part. Et les belles promesses de Nico s'envolent encore plus rapidement que celles de Chirac qui avaient déjà une propension à s'évaporer juste après l'élection. Nico, fait plus fort : les promesses ne tiennent même pas jusqu'au scrutin tout simplement parce que le MEDEF a expliqué qu'il n'était pas question de systématiser les heures supp' s'il faut les payer davantage [surprenant !].

Y aurait comme un défaut ? Non, bien sur ... on a mal compris et Nico saura trouver pour ses amis grands patrons du CAC 40 les arguments nécessaires [arguments Nico, on a dit arguments ... sinon attention, c'est la main courante !!] ...

Voila un exemple parmi tant d'autres qui démontre que le candidat qui a receuilli 31,11 % de suffrages dimanche 22 avril est spécieux et développe des théories parfaitement spécieuses afin de gagner cette élection. Je pourrai vous parler de tellement d'autres trucs mais il ne reste plus que 6 jours et le débat est pour mercredi soir ... Ségolène Royal n'est pas clean, mais elle ne fait pas autant preuve de spéciosité ... enfin, je pense.

Tto, accablé que personne n'explique que le Sarkozysme est spécieux