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une vie de tto
25 février 2007

La première fois que ... l'on m'a planté une fourchette sous le nez

1ERE_FOISAutant vous le dire, vous parler de mon frère me prendrait des lustres et des lustres. Une chose est claire, nette et précise : j'adore mon frangin, je ferai tout pour lui, il m'est consubstantiel [oui, je sais, je fais le malin avec des mots compliqués ...mais c'est comme ça]. Pendant un moment, notre relation était fusionnelle ... elle a aujourd'hui évolué.

Pourquoi je vous raconte ça, là, comme ça et maintenant ? Maintenant ... j'en sais rien, mais là c'est parce qu'il faut que vous compreniez qu'avant cette fraternité indefectible, nous étions lui et moi les pires ennemis du monde. Et c'est grâce à cette clé que vous allez comprendre le pourquoi du comment de la première fois de cette semaine ...

Le mercredi, quand on a une Môman qui est institutrice, c'est pas forcément une journée de repos. Faut ranger sa chambre, aider à faire le ménage, subir les vocalises maternelles qui traduisent une certaine impatience voire exaspération de son auteure, écouter patiemment les polyphonies corses pour la ving-huitième fois [c'est peut-être de là que me vient cette habitude d'écouter en boucle les chansons que j'adoooooooooooore], et ruser tout ce que l'on peut pour tenter d'accrocher quelques minutes jouissives d'un Récré A2 quelconque qui, peuplé des héros tous plus wonderful et indispensables les uns que les autres [Cosmocats, Arok le barbare, Maîtres de l'Univers ... ok j'arrête], illumine les yeux de votre serviteur ... En gros, voila le programme.

Ce jour là, vers midi, c'est le même rituel. Môman est à la cuisine et les garçons doivent dresser la table et mettre le couvert. Ben oui, très tôt, vaut mieux apprendre ce que c'est que la division des tâches ... ça aide un peu. Donc, évidemment, mon frangin et moi trainons un peu des pieds ... ce qui a évidemment pour effet de provoquer une remontée maternelle de bretelles. Ben oui, on se fout un peu du monde quand même ... On va manger à quelle heure ?? [Oui, ma mère a toujours eu une tendance prononcée à exagérer un peu tout ... et pourtant, y a pas de gènes marseillais dans la famille, c'est vous dire à quoi on a échappé !!].

Bref, l'affrontement fraternel commence quand il convient de savoir qui fait quoi ... Qui mettra les assiettes ? Qui se tapera le lave-vaisselle à débarasser ? Qui va devoir nourrir les chats [oui, ça n'a rien à voir avec dresser la table, mais ça fait partie du lot aussi] ? Et les couverts ? Et ... ? Et ... ? En un mot, on négocie sec et comme on ne s'entend sur rien sinon se fouttre sur la gueule ... vous imaginez ! Comme je suis très fort, mon frangin se fait un peu blouser dans la négo et comme il a mauvais caractère ... ben, il le prend pas bien. Bon, en plus, c'est vrai, j'en rajoute un peu, je le fais enrager ... il essaye de me poursuivre, nous tournons autour de la table [qui est ronde].

Ma mère essaye alors de calmer le jeu mais cela n'a pas tout à fait l'effet escompté. Ben non, elle console mon frangin qui le prend pas forcément bien ... pas valorisant aux yeux de son grand frère d'apparaitre comme un réfugié politique dans les jupons de Môman ... donc j'en rajoute encore plus, je rigole de façon sardonique et ça repart une fois que ma mère a le dos tourné ... on tourne, on tourne ... on manque de renverser un verre, on marche sur un chat, on tourne de plus en plus vite ...

La fatigue arrivant, nous nous trouvons chacun face à face ... mon frangin, qui initialement devait mettre les couverts plutôt que me poursuivre, tente de reprendre sa respiration ... et ben moi aussi dites donc ... Cette acalmie est propice à recouvrer quelques forces et surtout atténuer l'effet de tournis qui s'est emparé de nous [ben oui, gros malins de frangins, quand on tourne autour d'une table, y a un moment ... ça tourne aussi dans la tête !! Sont cons ces mômes ...].

Je ne sais quoi ... un rictus, une remarque ... bref une étincelle quelconque ranime le brasier qui brulait le torchon entre mon frère et moi. Mais là, Flymon [mon frangin] ne veut plus tourner. Il prend un couteau et le balance vers moi avec la rage que lui inspire mon attitude un peu exaspérante, j'en conviens. Comme je suis un Dieu vivant à la balle au prisonnier, j'esquive royalement le projectile [avec une grâce et une sveltesse impressionnante ... oui oui, vous pouvez le dire]. Evidemment, cela met mon frère encore plus en rogne, que dis-je, cela le fait plonger dans les abîmes de la fureur la plus incontrôlable ... [Faut vous dire aussi que Flymon était super colérique quand il était petit ... et là, il était encore petit, donc très très colérique]

Je m'apprête à en rajouter une méga couche sur le fait qu'il ne sait pas viser, qu'il a les doigts carrés, que décidément la nature n'a servi que l'ainé et a doté le rejeton de deux mains gauches ... tout le tralala nécessaire à le contraindre à aller se faire consoler dans les jupons précédemment évoqués lorsque je constate qu'il a déjà procédé à l'envoi d'un nouveau projectile ...

Une fourchette ... j'ai juste le temps de m'aperçevoir qu'elle va venir s'écraser toutes pointes devant entre mon nez et ma bouche ... et vlan ! elle se plante nette. Oh le petit con, un vrai Guillaume Tell de la fourchette ...

Evidemment, je pleure, ma mère arrive, engueule mon frangin qui tente desespéremment de se défendre ... mais là, c'est imparable : j'ai forcément cause gagnée. Pour être franc, je n'en rajoute pas parce que je me dis que finalement, il est complètement barré mon frangin ... me balancer une fourchette dans la tête parce que je le taquine assez vertement, j'en conviens, mais bon ! J'ai surtout eu peur que la fourchette aille se planter ailleurs : les yeux, la bouche directement ... on ne sait pas ...

Résultat, mon frère s'est pris une avoinée de la part de chacun de ses parents et, évidemment, je n'ai pas pu m'empêcher d'utiliser ce funeste incident traduisant le fait qu'il était bien, comme je ne cessais de le dire, un dangereux malade dont il fallait se méfier ...

On a désinfecté tout ça ... mais j'ai eu deux petits points rouges pendant quelques temps entre le nez et la bouche ... hummm ... seyant !

Voila, c'est comme ça que ça s'est passé ...

Tto, victime d'une tentative d'homicide fraternel

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Commentaires
D
euh... Homicide fraternel... ya pas un mot qui désigne ça ? du genre... un fratricide ? Je dis ça...je dis rien...<br /> <br /> J'en ei des belles avec mon petit frère aussi... Des stylos planté sous la peau par exemple...<br /> <br /> maintenant qu'il me dépasse en taille et en poid... bah je vais moins le taquiner.. les joutes sont verbales.. ça fait moins mal à la main ;-
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N
Moi, la fourchette balancée par ma soeur (ou alors c'était un couteau, je me souviens plus bien. Je me souviens juste que c'était l'été vu qu'on mangeait dehors mais nous, c'était en plein repas), elle a atteint l'arcade sourcillère. Ma soeur s'est pris l'avoinée de sa vie tandis que j'en rajoutais un peu côté larmes (moi être une fille, moi pleurer). <br /> <br /> On s'entend bcp mieux maintenant! :)
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D
Ah ça me parle ce que tu racontes ! J en ai de bonnes aussi avec mon ptit frangin (qui de rage a donné un coup de poingt dans la porte fenêtre... il avait 8 ans) ou avec ma grande soeur avec laquelle je faisais des batailles de vernis à ongles... Un bonheur pour nos parents évidemment...
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