On est pas sérieux quand on a 17 ans disait la chanson ... c'est vous dire qu'à 13 on ne l'est pas davantage ! Mais à 13 ans, quand vous êtes un garçon, vous avez une exuse : celle d'être chatouillé par vos hormones qui font de vous une espèce de marmitte chimique qui sur-réagit pour tout de façon démesurée. Donc, à 13 ans, le plus beau des tto était tout bourgeonnant.

C'est à cette époque que je me suis penché sur ce fameux rendez-vous du premier samedi soir du mois sur Canal dont j'entendais de plus en plus parler dans cette cour de récré (ou dans les vestiaires du gymanse quand on allait au cours d'EPS). Au début de l'année scolaire en question, alors que comme Félicie, je commençais à avoir du poil aux ... pattes, je me suis dit qu'il y avait là matière à satisfaire ma curiosité chauffée par les allusions des éternels redoublants qui profitaient de leur année d'avance pour jouer les vieux routards de l'adolescence.

Nous étions donc en novembre, j'avais planifié mon coup ... le film commençait à minuit, mes parents n'avaient pas prévu de s'absenter, mon frère non plus. diable, et fichtre diantre ... il allait falloir ruser !

Le soir donc, je prétexte un documentaire historico-académique qui barbe tout le monde en sorte que chacun vaque à ses occupations et comme il commence à se faire tard, go to bed everybody ... tto a du pain sur la planche ce soir (euh, c'est une image bien sur !). On approche de l'heure fatidique, et je commence à essayer de m'habituer à regarder Canal en crypté (ben oui, comme tout bon ado, j'ai commencé en crypté avant de faire en sorte que mon père trouve indispensable de regarder les matchs de foot). Ouh la la, ça va être hard (oui, je sais, le sens de la formule ... certainement) parce qu'on ne voit pas grand chose quand même ...

Minuit, l'heure du crime ... Le générique se lance et vlan, on rentre dans le vif du sujet ! Ben, on ne voit pas si mal que ça quand même ... on devine fort bien cette hotesse de l'air qui est dans tous les sens ... on comprend bien qu'elle n'aspire (!!!) qu'à une chose ... ne pas rater son avion alors que le moustachu vautré dans une peau de bête présente de beaux attributs mâles qu'il astique d'ailleurs de façon à les modeler (ce devait être un amateur de poterie ...). Je vous passe les traditionnelles étapes de tout porno depuis toujours. Je me souviens du deuxième tableau très saphique mais très particulier car quand les deux tondeuses eurent fini ... elles furent rejointes par des garçons trousseurs et ... un petit vieux habillé en trans ! Mazette ... premier porno avec tout d'un coup !!! Ben dis donc, je l'aurai choisi exprès que je n'aurai pas fait mieux !

Naturellement, à la fin, l'orgie orgiaque à tendance orgiesque. Je vous passe sur les coups de flippe magistrale lorsque ma mère déambula pour aller chercher un verre d'eau à la cuisine en me demandant si je n'étais pas trop fatigué (il n'y a rien de plus dur ... que de faire semblant de ne rien faire), lorsque le chien décide de venir voir son tto préféré qui fait nocturne ce soir ... Pas simple de regarder son premier porno en guettant le moindre bruit pour sauter sur la zapette afin d'apparaitre absorbé par les implications géostratégiques de la crise du pétrôle de 1973 ... En plus, pour ce qui m'intéressait ce soir là, je ne vous cache pas que la vue de puits de pétrole jaillissant de toute part ... ça calme pas vraiment !

Voila, cher lecteur(trice), ça c'est passé comme ça.

Tto, lubrique